Chronique DVD : Green Room le jeu de massacre punk de Jeremy Saulnier
Il y a quelques heures, on mettait en place le concours Green Room, à l'occasion de sa sortie en DVD ce mercredi 7 septembre chez M6 vidéo, et vous disait et c'est un vrai événement pour tous ceux qui aiment les films choc et qui laissent une trace durable en mémoire.
Avec Blue Ruin, son précédent long métrage sorti en 2015, Jeremy Saulnier nous offrait une plongée dans une Amérique profonde rurale et poisseuse qui faisait preuve d'un talent certain de metteur en scène et une sensibilité esthétique indéniable.
Malheureusement, j'avais trouvé l'ensemble un peu décevant, avec un scénario un peu trop classique, un personnage principal peu attachant, une interprétation assez bancale, et une mise en scène au tempo un peu trop lent pour un thriller
Pour son nouveau film, Saulnier nous plonge encore dans un voyage crépusculaire sauvage et baroque, qui ce coup ci laisse pantelant et sur les genoux.
© 2015 Green Room Production, LLC. All Rights Reserved.
On retrouve dans Green Room tout ce qui faisait le sel de Blue Ruin, sauf que dans le registre du film de genre il passe désormais de la case polar à la case horreur et surtout Saulnier soigne sa mise en scène avec un huis clos oppressant et jubilatoire.
Green room" est un très bon thriller qui s'apparente à un "survival, qui tourne assez vite au jeu de massacre qui mais qui reste toujours vers le réalisme avec comme tout bon film de genre des accès de violence radicales et des moments plus apaisées.
Par rapport à Blue Ruin, les quelques touches d'humour (la reprise de "Nazi punks fuck off" devant une flopée de skinheads...) font mouche.
Green Rom s'avère être un film de Survivor avec des punks très sympa malgré leur déchainement sur scène et des red neck très très méchants mais alors vraiment très méchants.......
Beaucoup de bonnes idées de mise en scène, et très bonne lumière- beau travail du chef op- bref un bon moment de pur cinoche.....
Et cerise sur le gateau , le casting, Patrick Stewart en tête Anton Yelchin (Pat) et Imogen Poots (Amber) livrent une composition solide et qui contribuent au plaisir que l'on prend devant ce bon film de genre.