REVUE DVD CINEMA INSOLITE : MAN ON HIGH HEELS, OLLI MAKI, PLANETARIUM
Trois film insolites qui sont sortis le mois dernier en DVD, un coréen, un finlandais et un franco américain …
1. MAN ON HIGH HEELS- 9 mars ( Blaq Out)
Le long-métrage policier coréen Man on High Heels, qui était sorti dans nos salles de cinéma en juillet dernier, est désormais disponible en combo DVD/Blu-ray chez Blaq Out
Man on High Heels, je l'ai vu lors du Festival de Beaune 2016 où il a reçu le grand prix à l'unanimité et le prix de la critique, un prix attendu : le film était précédé de très flatteuse réputation , vendu notamment comme étant le " premier thriller transgenre"
L'homme aux talons hauts sorti au cinéma pendant l'été 2016 dans une relative indifférence est du pur cinéma du genre, qui fait parfois penser à Old Boy , avec ses scènes de violence ultra stylisées, très graphiques, mais la singularité du film est que le héros est un
On l'aime ce personnage principal foncièrement singulier, cet inspecteur a priori très viril et implacable dont le rêve secret est de devenir une femme .
Yoon, un policier sud-coréen à l'efficacité surhumaine, travaille sur ses dernières affaires avant de quitter son poste, ayant pour projet de se faire opérer afin de devenir une femme.
Mélange de deux films en un, forcément le drame intimiste avec cet homme qui ne se plait pas dans son identité actuelle est bien plus interessant et touchant que la partie sanglante et particulièrement violente.
La thématique de la transsexualité est abordée avec pas mal de retenue et une belle émotion, avec notamment de belles scènes de flash-back émouvantes et poétiques flirtant assez allégrement avec le mélo. Pas forcément mon grand prix à moi- le film est parfois un peu longuet dans le coté enquête policière mais incontestablement une oeuvre singulière émouvante et déroutante..
Notons que cette édition, présentée sous la forme d'un boîtier digipack avec fourreau, contient en suppléments 3 featurettes.
2. OLLI MAKI- Blaq Out 9 mars
Le scénario est inattendu ; Olli, malgré sa passion pour la boxe, est dépossédé de lui-même, de ses désirs, de ses volontés par tout le système médiatique qui se met en place autour de lui. C'est un brouhaha permanent, assourdissant; le contraste qui s'installe quand il exige le calme pour se concentrer est bien rendu par la réalisation.
Et puis il est comme nous quand on regarde le film, happé par le magnétisme de l'éclatante Raija. Le propos du film est intéressant, l'inattendu va jusqu'au bout, mais la réalisation en fait un film sympathique, sans plus, pas passionnant.
3. Planétarium
Planetarium est le troisième film réalisé par Rebecca Zlotowski, réalisatrice de deux films français étonnants et assez forts Belle épine et Grand Central romance mettant aux prises des travailleurs du nucléaire.
Après un cinéma d'auteur intime et très français dans l'âme et l'esprit Rebecca Zlotowski s'attaquait ici à un cinéma de plus grande ampleur aux côtés d'actrices stars comme Nathalie Portman et Lily Rose Depp.
Paris, fin des années 30. Kate et Laura Barlow, deux jeunes mediums américaines, finissent leur tournée mondiale. Fasciné par leur don, un célèbre producteur de cinéma, André Korben, les engage pour tourner dans un film. Prise dans le tourbillon du cinéma, des expérimentations et des sentiments, cette nouvelle famille ne voit pas ce que l’Europe s’apprête à vivre.
Une oeuvre qui emprune un sujet propre au fantastique, celui la communication avec l’esprit des morts et qui du coup se perd un peu dans cette . confusion entre réel et imaginaire , où la fascination du spectaculaire voisine avec l'étrangeté du paranormal, tout cela donne un côté un peu décousu dans l'intrigue, qui perd un peu le spectateur ...
Planetarium n'en demeure pas moins envoutant, par ses qualités formelles : richesse des décors et des couleurs, surprenants jeux d’ombre et de lumière sous les projecteurs,et beau duo de ses deux actrices totalement magnifiées par la caméra de Rebecca Zlotowski, , Natalie Portman toujours aussi fascinante et une Lily-Rose Depp, plus convaincante que dans le récent La Danseuse présenté aussi à Cannes 2016 dans une sélection parralèlle.
En supplément, quatre scènes coupées d’une durée totale de 10 minutes et la bande-annonce.