Antoine-Olivier Pilon, la révélation du Mommy de Xavier Dolan prouve à nouveau tout son talent dans un rôle d’adolescent perturbé .
Tim, souffre-douleur de son lycée peinant à assumer son homosexualité face aux quolibets et tentant de tout oublier en pratiquant la course à pied. Lui et Francis (Robert Naylor) doivent faire face aux allusions, aux brimades et même aux agressions physiques.
UN rôle plus en retenue que dans Mommy pour le génial AO Pilon, même si on le voit en difficulté pour maîtriser ses émotions et sa souffrance palpable face à la charge méchante et ironique des petites frappes, petites terreurs du lycée .Un être profondément meurtri, emporté par sa solitude, son désespoir secret,le vide et l’absence autour de lui.
Devant son coach et son père Tim ne peut révéler les avanies qu’il subit.
Confronté à une hostilité constante, le garçon ne trouve de véritable soutien qu’auprès d’une camarade de classe campée par une Sophie Nélisse qu'on voit de plus en plus cinéma mais qui ne pourra complètement le sauver, de même que le sport, bouée de sauvetage d'un garçon pris dans la tenaille de l'homophobie.
Le sujet des réseaux sociaux y est dénoncé comme un fléau virtuel ingérable tant pour les ados frappés de plein fouet par ces élans de haine, que pour les parents.
Le long métrage est sans doute un poil trop démonstratif dans son scénario, tous les clichés ne sont pas contournés, mais le coté thriller et son dénoument assez terrassant le rend toujours passionant...