Sortie en e-cinéma de Colossal : Hathaway, monstres et gueule de bois!!
Ça sort aujourd'hui même en e-cinéma sur toutes les plateformes de VOD : Colossal de Nacho Vigalondo. Le réalisateur s'offre pour son quatrième long métrage un beau casting avec une excellente Anne Hathaway en prime. L'équipe du Baz'art a eu la chance d'assister à l'une des rares projections de ce film au Club de l'Étoile, en présence de l'équipe de TF1.
New York, aujourd'hui, 9 h. Comme chaque matin depuis des mois, Gloria (Anne Hathaway) rentre chez son petit ami Tim (Dan Stevens) d'une soirée (encore très) arrosée au moment où il termine son petit-déjeuner. Mais aujourd'hui, c'est la goutte d'eau qui fait déborder un vase déjà rempli à rabord : Tim n'en peut plus de cette épave que la nuit lui rend au petit jour. Sa décision est prise : il ne veut plus la voir chez lui.
Gloria, dépitée, n'a d'autre choix que de retourner dans sa petite ville natale, dans la maison de ses parents. Elle y retrouve les lieux et les souvenirs de son enfance, ainsi que d'anciens amis comme Oscar (Jason Sudeikis) qui va l'aider à se remettre sur pieds. Il va l'aider à s'installer, lui rendant chaque jour visite avec un nouveau meuble et va lui proposer de travailler dans son bar. On se prend à imaginer les deux amis, tous deux un peu paumés et très seuls, réunis pour se reconstruire l'un et l'autre. Un nouveau départ, déjà ? Mais la comédie romantique va céder le pas à quelque chose de plus noir...
Pendant ce temps, une créature gigantesque sème la panique à Séoul, en Corée. Apparaissant et disparaissant la nuit, toujours à la même heure et au même endroit, elle démolit tout sur son passage, faisant à chaque fois de nouvelles victimes. Le monde entier se fige d'horreur, le gouvernement lance une alerte maximale, les informations passent en boucle les images de Séoul prise d'assaut. Gloria ne peut s'empêcher de les regarder, encore et encore, jusqu'à ce qu'un détail attire son attention : la créature se gratte la tête d'un manière qu'il lui semble étrangement familière. Elle aussi, a ce drôle de TIC dont elle n'arrive pas à se débarrasser. Elle voit ensuite la créature s'avancer avec peine, comme si elle portait quelque chose de lourd sur le dos. Ce que Gloria faisait le matin-même. À la troisième coincidence du genre, elle réalise qu'elle a le pouvoir de contrôler le monstre, et donc, de le stopper, ce qu'elle va réussir à faire. Mais c'était sans compter sur l'arrivée d'un gigantesque robot, encore plus destructeur, qui lui, semble bien conscient du mal qu'il fait et n'avoir aucune intention d'arrêter les dégâts... Bien au contraire.
N'étant pas particulièrement fana de films dans la veine de Godzilla ou King Kong, j'ai pourtant été tout de suite intriguée par le trailer qui annonçait que Collossal était bien plus que cela. Et pour cause. Situé quelque part entre le film de monstres, le film catastrophe, de science-fiction et la comédie romantique, Colossal est définitivement inclassable, et c'est en partie pour cela qu'il plaira à beaucoup.
Anne Hathaway est irrésistible dans ce rôle de Miss-Catastrophe-qui-fait-du-mieux-qu'elle-peut-pour-s-en-sortir-mais-qui-galère-pas-mal-quand-même. L'évolution de son personnage au cours du film, passant d'une looseuse alcolo à une super-héroine, se fait très habilement. C'était très sympa de la voir au coeur de ce casting, bien loin des rôles qu'elle endosse généralement dans les comédies pures et dures dans lesquelles elle joue souvent. Jason Sudeikis est excellent dans son rôle de bon ami aux intentions troubles : impossible, jusqu'à la fin, de pouvoir le cerner complètement.
La dimension psychologique de certaines scènes m'a interpellée : que se passe-t-il dans la tête du personnage qui contrôle le robot ? Pourquoi cette folie destructrice ? Un mal-être peut-il expliquer un déchaînement de haine ?
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