Rapide revue de films de décembre 2017 : Heartstone, La fiancée du desert, A ghost Story
Dans la lignée du Coco aprement défendu ce matin, on a vu d'autres films en salles en décembre dernier juste avant les fêtes, mais ceux ci ne méritent pas forcément un billet complet et avant que les films de 2018 prennent la relève, quelques mots sur trois longs métrages étrangers
On ne développera ainsi pas beaucoup sur A Ghost Story ( j'ai l'impression d'avoir passé mes fêtes sur twitter à casser ce film que d'aucuns classent parmi leur grand choc cinéma de l'année ) .
Il m'a semblé impossible pendant toute la projection de comprendre en quoi A Ghost Story mérite-un tel engouement de la part des média et de certains festivals comme Deauville ou Sundance qui l'ont encensé.
Marchant sur les pas d'un Terrence Malick ( mais celui des derniers films bien indigestes), David Lowery, dont on avait pourtant aimé Les amants du texas et même son plus mainstream Peter et elliot le dragon pompe allégrement le cinéma de Malick et de son ambition métaphysique de raconter l'histoire de la vie et du monde à travers un film sauf qu'il accouche d'un film terriblement contemplatif et vide qui en ennuiera plus d'un à force de plans fixes interminables et vains ( tout le monde a parlé de celui de la tarte on ne reviendra donc pas dessus).
Aucunement la grande histoire d'amour à travers la mort que le film voulait être, A ghost story, certes (un tout petit peu) plus intéressant dans sa dernière demi heure que dans la première heure d'un ennui abyssal, réussit la gaguere de gacher un pitch qui semblait si séduisant sur le papier avec un casey Affleck au jeu aussi fantomatique que voulu....
Assurément une des plus grosses déceptions de l'année ciné, ex aequo sans doute avec "A beautiful Day "et le "Barbara "d'Almaric, trois films aussi prétentieux que profondément agaçants..
On continue sur des films aux ambitions plus réduites mais au charme plus manifeste aussi ( pas de mal me diriez vous) , ainsi la fiancée du désert, le premier long métrage des réalisatrices argentine Cecilia Atan et Valeria Pivato, doux suspens sentimental sur une femme de 50 ans qui renait un peu à la vie.
Certes, le scénario est très mince et pourrait tenir sur un timbre poste, l'histoire a été racontée des centaines de fois, mais ce road movie qui nous plonge au au coeur du désert argentin. et nous narre la rencontre inattendue de deux personnages en marge offre un certain charme, une poésie évidente et limpide .
On pense un peu aux films de Carlos Sorin, avec une même ambiance pour ce Marius et Jeannette dans la Pampa pudique et tendre qu'on peut voir au jour d'aujourd'hui encore dans quelques salles.
On finit avec le film islandais Heartstone du cinéaste Gudmundur Arnar Gudmundsson.distribué par Outplay et sorti sur une combinaison de quelques salles la dernière semaine de décembre .
Distribué par Outplay( cette société de distribution indépendante que j'ai mis en avant récemment), et présenté à la Mostra de Venise, en 2016, Heartstone est le portrait lyrique et touchant de deux adolescents qui se préparent à passer à l’étape délicate de l’âge adulte, dans un petit village reculé de pêcheurs du Sud de l' Islande.