Fêtes Himalayennes-Les derniers Kalash au musée des Confluences: bien mieux que rendez vous en terre inconnue
Il y a tout juste 40 ans, après avoir vu le formidable film de John Huston "L'homme qui voulait être roi", inspiré du roman éponyme de Kipling, trois voyageurs (journalistes et photographes ), Viviane Lièvre, Jean-Yves Lourde et Hervé Nègre, partent en plein cœur de l’Himalaya, au nord-ouest du Pakistan, à la rencontre d'un peuple singulier qui vit totalement reculé du reste du monde : les Kalash.
Nos trois aventuriers sont totalement fascinés par cette peuplade et y retourneront régulièrement- plus de dix fois en trente ans- les voir.
Ils vont se rendre compte que Kipling, qui n'était pas allé sur place, avait une vision tronquée et vaguement paternaliste de ce peuple complexe et passionnant.
Mois après mois, nos trois ethnologues malgré eux recueilleront quantités d'informations sur ce peuple, jusqu'a devenir les véritables spécialistes français de ce peuple Kalash.
Un fonds documentaire (constitué de beaucoup de photos mais aussi de quelques objets ramenés par les trois compères de leurs voyages) que le Musée des Confluences a choisi de mettre en avant dans une nouvelle formidable exposition- découverte le 22 octobre dernier lors de la visite presse- qu'on peut voir actuellement et jusqu'au 1er décembre 2019 dans une des salles d'exposition temporaire du Musée.
On y découvre ainsi un peuple composé de 3000 habitants seulement, de confession polythéiste, qui a abrité en son sein plusieurs chamanes et qui estime partager leurs territoires avec des esprits invisibles, des sortes de fées particulièrement bienveillantes.
Souvent agriculteurs, ou pasteurs, ces Kalash célèbrent ces esprits par la danse, la musique et l’alcool à l’occasion de fêtes qui rythment les saisons. Une société étonnamment très matérialiste où les offrandes sont légions .
La scénographie des photographies n'est pas toujours chose aisée dans une exposition centrée exclusivement ou presque sur des visuels, mais le musée y répond de très jolie façon de telle sorte que le visiteur se sent totalement immergé dans cette culture kalashe : on participe à la fête du solciste, et on admire les magnifiques costumes brodés de perles et coquillages.
Ce monde des Kalash, qui s'efface peu à peu aujourd'hui ( les chamans y ont tous disparu) peut revivre de fort belle façon grace à ce bien beau témoignage proposé par le musée.
Inconstestablement, cette exposition offre un travail de considération très important de la culture Kalash qu'il serait bien dommage d'aller bouder.
Fêtes himalayennes, les derniers Kalash
Du 23/10/2018 au 01/12/2019 de 11h à 19h sauf les 1er janvier, 1er mai et 25 décembre.
- Fermé le lundi.
Nocturne jeu. jusqu'à 22h, sam. dim et jours fériés de 10h à 19h. Le 14 juillet: 10h-19h
Fermeture des guichets 45 minutes avant.
Gratuit pour les moins de 18 ans, les demandeurs d'emploi, les personnes handicapées et leurs accompagnants.