Les invisibles (critique) : un film réaliste, poétique et profondément humaniste !
Une fable utopique hyperréaliste avec Beyonce, Salma Ayek, Lady Di, Dalida, Edith Piaf, Françoise Hardy au casting et même Brigitte Macron qui passe faire un tour, cela ne vous tente pas?
Cessons de suite notre accroche à la Ici Paris: il n'est évidemment pas question des vraies : nous sommes dans la banlieue de Tourcoing et les sans-abri qui viennent trouver un peu de repos et de chaleur dans ce centre d’accueil de jour se choisissent avec humour des surnoms.
Hélène et Manu, les travailleuses sociales, se donnent à fond pour que ce petit monde de laissées pour compte trouve un peu d’humanité, elles sont aidé par la Bree Van De Kamp locale une bénévole pleine de bonne volonté qui vient aussi régler des problèmes personnels.
Comme le centre n’est pas assez rentable et risque de fermer, Hélène et Manu décide de transformer tout ça clandestinement en centre de vie et en atelier thérapeutique. Une aide complète pour ces femmes encore très, très loin de la réinsertion.
Du documentaire “Femmes invisibles, survivre dans la rue” de Claire Lajeunie, Louis-Julien Petit a su extraire le matériau d’un formidable scénario.
Toujours à bonne distance, la caméra observe ces femmes abîmées par la vie avec respect et bienveillance et les actrices, véritables SDF et un quatuor de comédiennes de choc, transmettent une humanité rare dans le cinéma . Audrey Lamy, Corinne Masiéro, Noémie Lvosky et Déborah Lukumuena sont vraiment formidables.
Le long métrage de Louis Julien Petit est de la même veine que son premier long métrage ( l'excellente comédie Discount , avec une partie des comédiens des Invisibles) ou des comédies de Loach (si,si Loach a fait des comédies aussi. et des très bonnes ..) ,et nous propose une utopie à laquelle on a très envie de croire....
Un film vu au cinéma Comoedia -
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