Le Douzième chapitre : Jérôme Loubry, la nouvelle belle plume du roman noir français
« Chacun de nous possède en lui des souvenirs oubliés qui ressurgissent de temps à autre, que ce soit par une odeur, un goût, un son, des événements précis que l’on rencontre et qui nous replongent alors dans le passé. "
Présentation du livre : Les souvenirs sont parfois meurtriers. Été 1986. David et Samuel ont 12 ans. Comme chaque année, ils séjournent au bord de l’océan, dans le centre de vacances appartenant à l’employeur de leurs parents. Ils font la connaissance de Julie, une fillette de leur âge, et les trois enfants deviennent inséparables. Mais une ombre plane sur la station balnéaire et les adultes deviennent de plus en plus mystérieux et taciturnes. Puis alors que la semaine se termine, Julie disparaît.
30 ans plus tard, David est devenu écrivain, Samuel est son éditeur. Depuis le drame, ils n’ont jamais reparlé de Julie. Un jour, chacun reçoit une enveloppe. À l’intérieur, un manuscrit énigmatique relate les événements de cet été tragique, apportant un tout nouvel éclairage sur l’affaire.
En dépit du temps qui passe, il est sans doute l'heure de faire éclater la vérité…
Avec "Le Douzième Chapitre", Jérôme Loubry , auteur d'un premier roman, Les Chiens de Détroit, remarqué ici et là mais qu'on avait malheureusement raté, livre un vrai page-turner qui nous ballade selon les époques de 1986 à 2017, à travers un mystère, une disparition d'enfant, qui s'est déroulé pendant l'enfance de deux garçons Samuel et David et qui revient à la surface trente ans plus tard.
Cette plongée dans les souvenirs successifs de David et Samuel de leur douloureuse enfance à leur réussite actuelle, nous permet de (re)vivre ce terrible été comme si nous nous y trouvions avec eux et de bien percevoir la simplicité de l’enfance face au monde adulte, si anxiogène et parfois si cruel.
Nous nous attachons aux enfants et aux adultes qu'ils sont devenus, et l'auteur sait éviter les personnages et les situations trop archétypées et caricaturales.
"Le Douzième chapitre" est un roman policier qui privilégie l'aspect psychologique à l'action et à l'hémoglobine et cela sert la narration particulièrement fluide et prenante.
La construction est très habile., et le douzième chapitre promis dans le titre pourrait tout à fait donner les clés de l'énigme , Jérôme Loubry aimant par dessous tout :sème des indices, nous les suivons pas à pas, il brouille les pistes,
L’immersion dans l’histoire est instantanée. Le lecteur est happé d'emblée par ce mystère qui plonge ses racines trente ans en arrière. Jérôme Loubry possède indéniablement ce talent particulier pour créer des ambiances captivantes et angoissantes, le livre se dévore quasi d’une traite, tellement curieux de connaitre le mot de la fin.
Jérôme Loubry signe là un thriller bien écrit, bien rythmé et terriblement prenant, jusqu'à un dénouement à la résolution impeccable. Du grand art monsieur Loubry !
On remercie chaleureusement les éditions Calmann Lévy pour leur beau tote bag et leur confiance.
Et on a encore les Refugiés du même auteur qui vient de sortir en grand format à dévorer!