La Cordillère des Andes, la plus grande chaîne de montagnes du globe, fascine depuis toujours. Terre de légendes, de croyances, de peuples aux traditions préservées, mais aussi de paysages grandioses et inoubliables c'est aussi un témoin silencieux de l’histoire nationale chilienne.
Prolongeant une oeuvre documentaire unique, le documentariste chilien Patricio Guzmán se confronte une nouvelle fois à l’histoire chilienne et aux traumatismes de la dictature.
Après "Nostalgie de la lumière" et Le bouton de nacre, Guzmán cloture ainsi une sorte de trilogie alliant documentaire militant et poémes visuels où identités, paysages immenses et magnifiques et mémoires individuelles et collectives se rejoignent.
Son film, rugueux, âpre, un peu, à l'image de Santiago la capitale d'un Chili que le cinéaste filme comme une ville désincarnée et assez inhumaine, en comparaison de cette cordillère des andes, assez inshopitalières mais tellement poétique et sublime.
Exilé en France le cinéaste chilien continue de méler intimement sa vie et son cinéma avec cette nouvelle grande épopée filmée comme une singulière expérience méditative et sensorielle sur l'existence et l'absence.