Choses à faire un jour de pluie, Marissa Stapley livre un roman tendre et nostalgique
« Tout mariage a ses secrets, des secrets sur sa réussite et son échec, des secrets entre deux personnes que le reste du monde ne partagera jamais. Leurs secrets à eux, c’est que le sang n’est pas tout ; que l’on peut choisir sa famille ; que l’amour ne vient pas naturellement, qu’il n’est pas censé le faire ; qu’il vaut parfois mieux le choisir que de le donner par obligation. »
Un triste matin, Mae, découvre que l’homme qu’elle était sur le point d’épouser est un mythomane qui a escroqué nombre de gogos et est recherché par la police. Pour soigner sa déception, la jeune femme quitte New-York et part se réfugier au Nord du pays, à la frontière canadienne chez ses grands-parents maternelle. Lily et George l’ont élevée à la mort de ses parents.
De retour au bord du Saint-Laurent, Mae retrouve Gabe son ami d’enfance lui aussi en train de d’oublier un mariage raté. Comme portée par les eaux tumultueuses du fleuve, les souvenirs et les secrets vont remonter à la surface. La vie de Mae va enfin pouvoir commencer.
« Choses à faire un jour de pluie » est un roman est tendre et nostalgique comme un dimanche de pluie en famille, au chaud, bien à l’abri. Impossible de ne pas être ému par le destin de Mae et Gabe, un homme et femme qui se retrouvent et se reconstruisent après une enfance de mensonges.
« Restez au lit. Faites la grasse-matinée. Encore mieux si vous avez quelqu’un avec qui rester au lit. (Ma mère me dit de barrer cette phrase mais je ne vais pas le faire. On est dans une auberge, à quoi servent les lits selon elle?) »
Saga familiale et roman naturaliste, l’écriture de Marissa Stapley est fine et précise, et ses pages sur la nature belle et glacée de la région des Milles-Ile, en font une lecture très agréable en ces temps de canicule.
— Choses à faire un jour de pluie, roman de Marissa Stapley, traduit de l’anglais (Canada) par Léa Drouet, Mercure de France, janvier 2020 —