Se marier le jour des morts n'est jamais sans conséquence pour une famille mexicaine, même si Isabel et Martin vivent depuis des années dans la bonne ville de McAllen; Texas.
C' est le soir du mariage que le fantôme d'Omar apparait pour la première fois à sa bru.
Pourquoi à Isabel, pourquoi à elle qu il ne connaît pas ?
Peut-être que le père de Martin a besoin d' une messagère pour communiquer avec ses vivants.
Noces de papier, noces de coton, noces de cuir, noces de fruits et de fleurs, d'une année à l' autre un tendre et surprenant rituel s'installe.
Omar et Elda avaient vu les passeurs balancer le corps de Miguel à l' arrière de la camionnette, où celui-ci avait atterrit comme un sac de sable. Omar s' était attendu à l'entendre rouler ou ballotter au moment où les hommes avaient claqué la portière et grimpé dans la cabine, mais le cadavre était résolument immobile.
Il posa un drap sur les épaules d' Elda. L' air était chaud et statique, mais elle frissonnait et Omar avait besoin de s' occuper. Les passeurs étaient partis depuis un quart d' heure, mais Elda et lui restaient plantés dans le couloir, le regard rivé à la porte verrouillée."
" Le vrai tombeau des morts c'est le coeur des vivants" disait Cocteau, et Omar a beaucoup à dire et à faire pour être pardonné par les vivants.
Une saga familiale à l' américaine, mais aussi à la mexicaine.
Le Mexique, ce pays frontière qui rêve de son voisin comme on rêve d'un pays de cocagne.
C'est l'histoire d'une immigration, c'est l'histoire d' une intégration, c'est l' histoire d'un accueil.
" C'était le jour des morts" est un tendre et beau roman de déchirements et de retrouvailles.
Un vrai bon gros roman qui raconte l'Amérique d' aujourd'hui.