Élémentaire, mon cher Watson : nos coup de cœur de sélection ciné enquête de CINÉ+
"Élémentaire, mon cher Watson" : du 1er avril au 14 mai, l'ensemble des chaînes du groupe CINÉ+ enfilent la cape et la casquette de Sherlock Holmes, et proposent plus de 50 films et autant d’enquêtes à résoudre.
On vous met en avant 8 films parmi cette sélection pour vous aider à trouver les films qui vous tritureront la cervelle et vous feront ronger les ongles devant votre petit écran :
- Trois jours une vie; Nicolas Boukrief
Trois jours, c'est les trois jours où le destin d'Antoine bascule. Ce jeune garçon de douze ans vivant dans les ardennes françaises va être confronté à une situation dramatique. Un drame absolu, dont il est le protagoniste, et à travers lequel il devra survivre et se construire.
Une description puissante et précise de la vie d'un village dans les années 90 . Ce qui importe dans le film n'est pas la résolution de l'intrigue- on sait assez rapidement ce qui s'est passé- mais mais le cheminement des personnages et les questions qu’on se pose sur leur avenir et leurs décisions, leurs réactions.
Cette histoire raconte tout autant une tragédie indicible que la vie dans une petite bourgade entourée de forêts, où tout le monde se connaît et où tout le monde semble miné par la culpabilité et le secret.
Glaçant, stylisé et parfaitement joué ( par Sandrine Bonnaire, Charles Berling, mais aussi le Pablo Pauly, de « Patients », qui confirme son talent ), le film passé inaperçu en salles, mérite assurément le coup d'oeil
- Les enquêtes du Département V/ Dossier 64 ; Christoffer Boe
Depuis 2013, Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares forment le duo phare de la saga Les Enquêtes du département V, adaptation de la saga littéraire danoise de Jussi Adler-Olsen, qui connaît un grand succès en librairie depuis plus de dix ans
Alors que la troisième des quatre adaptations prévues de la série Jussy Adler-Olsen, Les enquêtes du département V : Délivrance apparaîssait comme le meilleur des trois qu’on a pu voir jusqu’à présent., le quatrième et dernier volet Dossier 64 continue sur ce crescedo, et s'avère encore un cran au dessus, et du coup s'affirme certainement le meilleur épisode de la franchise.,
C'est toujours un plaisir de retrouver le bougon Carl Mørck, ( joué par le taciturne Nikolaj Lie Kaas ) et assisté dans son travail par deux assistants hauts en couleurs. Le scénario colle fidèlement à l'esprit du roman et va sonder comme d’habitude les tréfonds les plus sombres de l’âme humaine.
Dossier 64 vient boucler la franchise en tout cas celle avec Nikolaj Lie Kaas et Fares Fares et ce chant du cygne donne un côté assez émouvant à l'ensemble.
Sans doute mieux équilibré dans son écriture entre les deux parties (passé et le présent) et plus rythmé que les précédents volets , ce Dossier 64 est un excellent divertissement du samedi soir et des autres soirs aussi.
- Memories of murder , BONG Joon-ho
Bien que MEMORIES OF MURDER, soit récent à l'échelle de la cinématographie mondiale - il date de 2004- le premier chef-d’œuvre de BONG Joon-ho, peut être d'ores et déjà considéré comme un classique et comme, un long métrage qui a ,de l'avis de tous les cinéphiles, un peu ( beaucoup,) révolutionné le polar....
On aime particulièrement le style BONG Joon-ho, ce second degré salutaire dont il fait preuve, qui prend en compte l’intelligence du spectateur, sa capacité à poser un décor et à témoigner de la réalité sociale d'un pays et d'une époque, ici, entre la fin de la dictature et le début de la démocratie en Corée du Sud.
Audacieux mélange des genres entre comédie, film policier, film d'horreur et même une pincée de fantastique avec des scènes assez virtouose mettant en avant les attaques du tueur.
Un film policier qui aura inspiré de nombreux autres grands films policiers, dans les années 2010 notamment le génial La Isla Minima de Alberto Rodriguez et aussi Que dios nos perdone, de Rodrigo Sorogoyen.
- "The Pledge"; Sean Penn
Dans son troisième film en tant que rèalisateur, après deux grandes réussites, Sean Penn offrait à la star Jack Nicholson un rôle d'une belle complexitè et d'une sobriètè exemplaire; un personnage ambigu, qui semble dériver entre logique et irrationnel.
!Solide'adaptation du roman de Friedrich Dürrenmatt "La Promesse". The Pledge montre un Jack Nicholson, plus charismatique que jamais, en flic sur le point de partir à la retraite mais qui accepte de résoudre une dernière affaire : celle d'une fillette violée et sauvagement assassinée.
Sean Penn prend son temps à filmer et s'attarde surtout à dépeindre la profonde solitude d'un homme, qui le conduit jusqu'à la folie, dans les grands espaces du Nevada. Il montre aussi et surtout la rupture d'un monde aux apparences belles et paisibles, la beauté de la nature,contrebalancé à la laideur de la condition humaine, au final tragique et vraiment sublime !!
Un polar profondèment humain avec un casting 6 étoiles - Sam Shepard, Harry Dean Stanton, Benicio Del Toro ou Mickey Rourke et porté par l'e xcellente B.O de Hans Zimmer...
- Zodiac ; David Fincher
En 2007, alors au sommet de son art, David Fincher traite , quelques années après Seven, à nouveau ,d'une histoire de tueur en série mais sous un angle totalement différent
Il réalise ainsi un film d'une sobriété exceptionnelle et qui propose une extraordinaire complexité dramatique sur 2h45.
Fincher renonce au romantisme et toute idée d’artificialité scénaristique et d'effets gores qui avaient pu parasiter certains de ses films précédents .
Le cinéaste pioche éléments et protagonistes réelset se refuse à placer le tueur au centre du long-métrage, privilégiant l’enquête et ses conséquences.
Fincher préfère se focaliser sur ses personnages en laissant briller un casting quatre étoiles.: Robert Downey Jr, Chloé Sevigny, Elias Koteas, Anthony Edwards, Brian Cox… Un must du genre assurément!!
- Brooklyn affairs ; Edward Norton
Politiciens véreux et corrompus, chantages, spéculations immobilières scélérates, ségrégation raciale, bienvenue dans le Brooklyn des années 50.
Quel plaisir que ce bon vieux film rétro!!.Tout est raccord, une image qui doit beaucoup au peintre américain Edward Hopper, une histoire à la lenteur contemplative reposante et une bande son Jazzy à tomber par terre.
Edward Norton regarde dans le retro comme l’avait fait Polanski, clin d’œil à une scène de “Chinatown” dans une bibliothèque municipale,
Cependant, le réalisateur acteur new-yorkais à la nostalgie plus heureuse, sans aller vers un happy end, son idylle interraciale nous met les larmes aux yeux.
- Roubaix une promesse
Le cinéma de Desplechin a été tourné par essence vers une sorte de romantisme cinématographique très littéraire, souvent verbeux qui parfois nous touche au coeur ( Trois souvenirs de ma jeunesse) et parfois nous irrite prodigieusement ( les fantômes d'Ismaël).
Cette fois-ci, le cinéaste a voulu se confronter au réel via le cinéma de genre reprenant un matériel brut : un fait divers qui s'est produit à Roubaix en 2002, dans lequel un couple de jeunes filles toxicomanes ont tué une personne âgée.
Cette chronique quotidienne d’un commissariat de Roubaix, ville natale du cinéaste, et qui fait partie des plus pauvres de France, touche au coeur dans vec une vision de la misère sociale qui échappe souvent au sordide, et un personnage de commissaire très intéressant, presque christique, à qui Roschdy Zem, habitué au rôle de policier , prête son incroyable charisme .
- Ballade entre les tombes , Scott Frank
Thriller d’un niveau très honorable, malgré une intrigue assez convenue, "Balade entre les tombes" se distingue du tout venant du polar classique avec Liam Neeson grâce au soin apporté à l'image (on appréciera le beau travail du chef opérateur, qui a aussi travaillé pour The Master de PTA), et grâce à la qualité des personnages, un peu plus fouillé que dans les films policiers classiques. du au roman de Lawrence Block dont il est tiré .
Même si Liam Neeson joue un personnage, qui pourrait ressembler sur le papier à d'autres qu'il a déjà joué, on est quand même loin avec ce complexe Matt Scuder, vieux loup brisé et solitaire en quête de rédemption, du justicier propre sur lui de certaines de ses compositions antérieures.
Et outre le personnage de Neeson, ce qui constitue aussi un des atouts du long métrage de Scott Franck ( auteur d'un intéressant The Blackout en 2007), c'est de voir à quel point il parvient à peindre avec habileté et une certaine mélancolie les bas-fonds d'un New-York malfaisant et sombre parfaitement idoine dans ce thriller au rythme certes lent mais constamment prenant.
Retrouvez toute la programmation des chaines Ciné + ici même
Suivez la chaine ciné + sur Instagram, Facebook et Twitter pour rester informé de toutes nos actualités et participer à nos jeux concours !
La chaîne éphémère et 100% numérique est disponible sans surcoût mais uniquement pour les abonnés aux packs incluant les chaînes Ciné+ (Pack Ciné Séries+ ou Formule Intégrale+). Et sur la chaine Dailymotion de Ciné+ retrouver plein de petites vidéos bonus comme celle consacrée au film Brooklyun affairs d'Edward Norton :