Baz'art  : Des films, des livres...
23 août 2021

Drive my car : Murakami adapté dans un film d'une grâce absolue!

 

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  Le très grand romancier japonais Haruki Murakami, particulièrement apprécié en France,  avait publié il y a quelques années  chez son éditeur habituel Belfond « Des hommes sans femmes », un recueil de sept nouvelles qui avaient toutes pour point commun de mettre en scène des hommes qui ont fait le deuil de l'être aimé. 

Parmi eux, la nouvelle Drive my car, qui partait sur les traces d'un homme qui cherche à savoir pourquoi sa femme disparue l'a trompé, avait littérallement emballé le cinéaste  Japonais Ryusuke Hamaguchi.

Le réalisateur d'Asako et de Sense a  eu la riche idée d'en livrer une adaptation fleuve de trois heures alors que la nouvelle en elle même ne dépasse pas les 50 pages.

Le travail du deuil, la communication en souffrance, la culpabilité , l'universalité de l'art  :  toutes ces thématiques déjà présentes dans la nouvelle initiale sont ici amplifiées, détaillées avec une immense subtilité et une grande maestria par un Ryusuke Hamaguchi très en forme.

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 Hamaguchi n'est pas le premier à adapter une histoire "murakamienne", on se souvient qu'il il y a trois ans,  Lee Chang-Dong avait réalisé l'ncandescent Burning. 

Le réalisateur japonaise a la riche idée d'explorer la quête de Kafuku pour retrouver le bonheur durant  un  long voyage aussi intense que bouleversant 

Kakufu est un homme d'une grande douleur et souffrance,  dont les 45 premières minutes (qui constitue le très long prologue d'un film qui voit son générique apparaitre qu'à ce moment là) apprend au spectateur les deuils et chagrins qu'il a rencontré.

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C'est surtout un homme que la passion pour le théâtre et la rencontre avec une jeune chauffeur muette vont permettre de mettre à distance pour mieux accomplir son deuil.

Car ce Drive my car est avant tout le récit d'une une fuite en avant, intérieure plus que littérale, pour se défaire d’un passé qui ne quitte  jamais vraiment le rétroviseur et l'habitacle de la voiture

Le réalisateur japonais réussit à utiliser le théâtre et les grands textes pour scruter au scalpel la psychologie de ses personnages sans que cela ne vire au procédé ou à l'élitisme.

Multipliant les personnages et les situations souvent très belles (ce diner avec un organisateur de festival et son épouse, comédienne sourde, une montée dans un village enneigé, jadis le lieu d'un sinistre épouvantable), Drive my car suit avec énormément de grâce ce travail de deuil avec une délicatesse et une splendeur absolues.

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Trois heures qui passent à une vitesse incroyable pour assurément un de ces grands films du dernier festival de Cannes qui a d'ailleurs fait l'unanimité et qu'on aurait bien vu plus haut du palmarès !

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Festival Sport, Littérature et Cinéma
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Au programme de l’édition 2025 : rencontres, projections, signatures, expositions, colloques et une librairie éphémère dédiée au sport.

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En 2025, Gérardmer convoque les esprits et les âmes errantes, gwishin coréens, dibbouks, djinns, zombis, fantômes en tous genres d’ici et d’ailleurs.

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Du 14 au 18 avril 2025, Les Mauvais Gones reviennent dans les cinémas UGC Ciné Cité de Lyon pour une 7 ème édition sous le signe de l'univers des films de gangsters et policiers.

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Pour sa septième édition, le festival ose et propose une sélection originale et intelligente.
Fidèle à lui-même, il propose 5 soirs, du 14 au 18 avril 2025, un septième anniversaire qui
pérénise le festival et son ancrage lyonnais, toujours entouré de son public et de ses parte-
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