Comme dans Azuro (voir notre récente chronique du film de Mathieu Rozé au cinéma dès demain) Libertad, premier long métrage de Clara Roquet, en salles le 6 avril prochain, est en apparence une chronique estivale solaire et légère, mais qui s'avère finalement plus perturbante et amère au fil de son déroulé.

Avec Libertad, la réalisatrice parvient à capturer avec subtilité les émois des étés adolescents. dans ce  premier film sensible mais un peu cruel sur les bords .

On se rend compte que l'amitié  a priori fusionnelle  entre deux jeunes adolescentes, Nora, jeune fille de famille aisée coincée dans sa maison familiale et une jeune fille colombienne si intrigante et belle qui vient s'installer pour quelques semaines n'est finalement pas si désinteressée que cela.

Alors que les deux jeunes filles se lient d’amitié, chacune doit faire face à la fin de quelque chose et se confronter aux différentes altérités du désir.

Libertad, chronique espagnole sensuelle tend, sans vraiment y toucher, à la satire sociale assez mordante.

Le film possède même un côté un peu Chabrolien car, surtout dans sa seconde partie il pose un regard un peu amer, voire sarcastique sur des bourgeois qui donnent des leçons à tous, tout en prenant bien soin de ne pas à se remettre en cause.

La réalisatrice espagnole ne réinvente certes pas le genre du film d'apprentissage, un genre de films comme on en voit beaucoup au cinéma, mais son long métrage possède beaucoup de qualités, comme un soin évident apporté au cadre et à la photographie.

Plus globalement, sa maitrise formelle laisse entrevoir une patte bien à elle qu’on aimerait retrouver avec un certain plaisir sur seslongs-métrages à venir. 

Par ailleurs,  son casting affiche un sans faute, notamment les deux jeunes actrices ou également la grande actrice espagnole Nora Navas, vue chez  Pedro Almodóvar qui ici  joue Teresa la mère de Nora et qui est boulversante de vérité. 

Avec Libertad, la réalisatrice Clara Roquet capture les émois des étés adolescents.
Un premier film sensible qui se pare de cruauté presque Chabrolienne dans sa dernière partie @EpicentreFilms au cinéma le 6 avril pic.twitter.com/FQOPFfxIEs

— Baz'art (@blog_bazart) March 23, 2022

Le film a été présenté lors du Reflets du cinéma espagnol et ibérique de Villeurbanne 

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— Baz'art (@blog_bazart) March 29, 2022