Mizrahim, c’est le nom que donnent les israéliens aux juifs venus d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, victimes, dès leur arrivée sur la Terre Promise, d’un système discriminatoire qui fait d’eux des citoyens de seconde zone.
Dans les années 70, un mouvement de révolte s’inspirant des Black Panthers aux États-Unis, émerge pour défendre leurs droits.
Confrontée au deuil de son père, ancien membre de ce mouvement, Michale Boganim part à la rencontre de plusieurs générations de Mizrahim.
Sous la forme d’un road-movie, le film approche par l’intime les questions d’exil et de transmission.
Charlie Boganim, le père de la réalisatrice, est arrivé en Israël avec l’illusion d’un pays et d’un peuple indivisible.
Tous les espoir était permis. Chacun était arrivé avec son rêve car se pays était né d’une constellation de rêves,
des rêves parfois contradictoires, des rêves nourris par Marx ou par la Bible.
Quoi de plus motivant de construire un pays dans une société juste et égalitaire.
Mais la famille Boganim fait partie des juifs Mizrahim, des juifs Arabes qui ne sont donc ni Sefarade, ni Ashkenase.
Des juifs de seconde zone destinés à peupler des région désertiques et surtout à occuper des emplois de service très peu diplômés.
Israël s’est construit sur le racisme et la discrimination.
Michale Boganim part avec sa fille à la rencontre des derniers témoins de cette triste page d’histoire, et nous livre un un documentaire à fleur de peau.
Et ce documentaire édifiant est particulièrement instructif : on savait qu'il existait une ségrégation entre les juifs d’Europe de L’est et les juifs espagnol (Ashkenase et Sefarade) mais on ignorait tout de la communauté Mizrahim, considérés comme des esclaves.....
Bref, l’humanité où qu’elle soit, est toujours aussi bête et dégueulasse...
On se dit non sans une certaine amertume, que finalement pour construire un pays il faudra toujours des dominants et des dominés...
MIZRAHIM, les oubliés de la terre promise de Michale Boganim sortira en salles le 8 juin.