Hier soir , Vincent Delerm était présent à Lyon,  en préambule du festival Lumière 2022*. pour le vernissage de son exposition photos " L'année où le Festival de Cannes avait lieu en juillet" , qui sera exposée du 5 octobre au 11 décembre 2022 à la Galerie Lumière.

On était là pour échanger avec lui (interview à venir prochainement) et surtout pour admirer son travail, pour le moins singulier de photographe, une passion qui est pour lui plus qu'un simple hobby, comme un vrai prolongement de son oeuvre musicale.

Le 15 juillet 2021, Cannes accueillait la 74e édition de son célèbre festival de cinéma. Muni de son fidèle appareil photo, Vincent Delerm a chroniqué durant trois jours “l’année où le Festival de Cannes avait lieu en juillet”.

S'il se considère d’abord comme un chanteur,  il faut savoir que Delerm junior porte toujours en bandouillère son Leica  numérique qu'il traine avec lui en toutes circonstances.

 Vincent Delerm, invité par Thierry Frémaux,  est ainsi  parti trois jours très naturellement au Festival de Cannes de juillet 2021, pour en saisir les coulisses, les instants décalés, loin de la frénésie ambiante qui contraste avec les instants de vie cannoise des vacanciers et habitants de la croisette.

Il livre ainsi une série unique en son genre, une véritable balade entre les plages cannoises et les projecteurs.

Dans ses images, il trace un parallèle entre le tapis rouge du Palais bien connu et la vie estivale, plus banale, de la cité balnéaire.

On passe d’adolescents qui plongent d’un ponton à la montée des marches, des rues qui longent le mythique hôtel du Martinez à la compétition officielle, de la table 8 où il dîne un soir avec sa chérie à la cérémonie de clôture, réussissant à avoir le recul nécessaire sur la chance incroyable qu'il est en train de vivre.

On aperçoit également quelques stars comme le cinéaste anglais Steve McQueen sous son masque et la chemise de Bill Murray, venu assister au discours de Sharon Stone.

Ce qui intéresse Delerm dans ce projet comme d'ailleurs dans tout son travail, c’est de relever quelque chose devant lequel tout le monde est passé sans le voir et de mêler ces instantanés . avec des sortes de " télescopages d’ambiances qui réussit bien à raconter le charme de cette période et à déjouer l'attente du spectateur.

Ce que traque certainement Delerm dans ses photos à la fois banales et si singulières, c'est cette vérité particulière que fixe la photographie. Une mémoire mêlée à l'imagination, un souvenir à la prévision.

Dans l'interview qu'il a livré hier, Vincent Delerm nous a confié la chose suivante : "Je ne sais pas s’il existe véritablement une correspondance entre la photo et le reste de ce que je fais, mais cet art oxygène les choses. Il permet un relais à la composition. Ce qui me paraît très important est que les choses soient cohérentes entre elles. Je veux qu’on me retrouve dans ces images."

Soyez rassurés cher Vincent, à la vue de ces photos cannoises qu'on peut admirer sur Lyon pendant plus de deux mois, on reconnait aisément tout ce qu'on admiré chez vous, et plus encore!