

Le réalisateur Tim Burton a clôturé dimanche dernier la nouvelle édition du Festival Lumière, qui lui remettait son 14e Prix Lumière, sans doute un des plus chargés en émotion et en energie rock'n roll.
Un lâcher-prise cathartique après la cérémonie de remise du Prix Lumière qui se déroulait la veille, un trop-plein d’émotions qui a provoqué les larmes de Tim Burton, bouleversé « par tant d’amour ».
" Avant, on me soutenait que je racontais des histoires trop sombres aux enfants, mais ils adorent ça. À leur âge, je n’ai jamais été traumatisé ni effrayé par les monstres, au contraire je m’identifiais à eux, je fantasmais à l’idée d’enfiler un costume de Godzilla et de détruire Tokyo ! Ils ne sont pas méchants, juste différents. Comme Frankenstein et la Créature du lac noir. Mes metteurs en scène de référence étaient Roger Corman et Mario Bava, je lisais Edgar Allan Poe, j’étais fasciné par le macabre et le bizarre. J’avais des problèmes pour parler, alors je m’exprimais à travers le dessin. J’ai eu la chance de rencontrer mon idole, Vincent Price, qui m’a encouragé à embrasser ce métier et à développer mon propre univers. La réalité, je ne sais pas ce que c’est. Demandez à mon psychiatre !
Pour l’invité d’honneur, la comédienne Alice Taglioni a donné un récital de piano, reprenant entre autres le thème des Noces funèbres (2005), la chanteuse Imany a entonné Day-O (The Banana Boat Song) de Beetlejuice (1988) avant que la décidemment omniprésente Monica Bellucci lui remette son prix.
« Je n’aurai pas plus bel enterrement, a ironisé Tim Burton. " Lumière est le meilleur festival au monde, car on y célèbre le cinéma de la manière la plus pure et joyeuse. C’est complètement irréel et merveilleux, je suis sans voix. »



Photos: Fabrice SCHIFF