LE PERIL JEUNE : le film culte générationnel est de (res) sortie
Bruno, Momo, Alain et Léon se retrouvent quelques années après la fin du lycée pour assister à l'accouchement de Sophie, la copine de Tomasi, leur meilleur ami mort d'une overdose une semaine auparavant.
Tour à tour ils confrontent leurs souvenirs fragmentaires et contradictoires de cette année de Terminale au lycée Montesquieu.
Deuxième long-métrage de Cédric Klapisch, "Le péril jeune" était à l’origine un téléfilm destiné à Arte, initié par Pierre Chevalier.
Le film fut diffusé sur la chaîne franco-allemande avant de sortir en salles et de rencontrer un joli uccès en frôlant les 650000 entrées.
Le Péril jeune de Cedric Klaplisch est de retour en salles le 2 août. Cette version magnifiquement restaurée nous offre l'occasion de voir ce véritable film culte des années 90, sans aucun doute le meilleur Klapisch, qui aura un peu de mal à retrouver ce souffle et cet élan dans ses films postérieurs même si certains (L'auberge espagnole, Paris, ceux qui nous lient...) sont très réussis également.
Un film qui draine son lot de scènes cultes inoubliables et une B.O excellente (Ten Years after, Hendrix, Barbara et Pink Floyd entre autres).
Un film qui se déroule alors que sonne le glas des Trente Glorieuses, des années politiques et aussi féministes...
Un film qui possède aussi indéniablement une verve et une énergie à toute épreuve qui colle pleinement à ce que raconte le film.
Mine de rien, Klapisch signe un reflet très fidèle de l'époque, entre drogue, fraternité, action politique , musique, poèsie, rebellion...
Ce portrait d’une jeunesse communautaire laisse déjà préfiguer L’auberge espagnole et ses suites.
En choisissant les interprètes de cette chronique des années lycée 75-76, Klapisch a eu indéniablement le nez fin. Le Péril jeune marque les débuts à l’écran de Romain Duris évidemment qui crève l'écran en Tomasi mais aussi d’Hélène de Fougerolles, d’Élodie Bouchez ou encore de Vincent Elbaz (inénarrable Chabert)
Dans Le Péril Jeune, outre cette inimitable façon de parler de la jeunesse, c’est la dynamique de groupe qui impulse au film son rythme et sa respiration, et en font une référence incontournable pour évoquer cet âge charnière qu'est l'adolescence.
Un film générationnel extrêmement réussi qui passe bien le cap des années presque 30 ans après sa sortie,
Impossible d'oublier le film comme son dernier plan, mythologique en diable sur la gueule de star de Romain Duris.
1994 - durée 101 minutes - distribution: Les Acacias