Classique du cinéma français : Va voir maman papa travaille
Contraints par la force des choses à s'occuper un dimanche de leur progéniture respective, Agnès et Vincent se rencontrent à Thoiry.
Tout les uni : leurs goûts, leur profession (il est architecte, elle est décoratrice), leurs expériences, leurs déceptions, et le moment aussi : ces fameuses années autour de la trentaine où on fait le point.
Un père divorcé, une mère abandonnèe par son mari, une rencontre amusante avec leurs enfants au zoo et autour des lions...et c'est le coup de foudre!
Sorti en BLU Ray il y a quelques mois d'un film assez méconnu et en même temps assez emblématique des années 70's . François Leterrier ( qui signera plus tard des comédies plutot populaires comme Je vais craquer ou Le garde du corps) adapte un roman de Françoise Dorin qui abordait en 1976 sans hypocrisie, sans tabou ni langue de bois, les relations entre les hommes et les femmes, les mères et les pères et les enfants.
Un roman populaire paru en 1976, qui prenait le pouls d'une époque et parlait notamment d'émancipation féminine sur un ton mordant et incisif.
Le roman et le film proposent une photographie intéressante d'une époque dans le petit monde parisien de bobos avant l'heure.
Si le roman n'a pas forcément beaucoup vieilli, le film de Leterrier affiche quand même ses 45 ans, la faute à une mise en scène un peu plate et des dialogues un peu surannés et à un sujet qui a été abordé ensuite par d'autres réalisateurs de façon plus cinglante ou profonde .
Le film vaut plus pour son histoire d'amour que pour sa peinture sociologique, avec dans les rôles principaux, deux comèdiens èpatants qui vous prend au coeur: Marlène Jobert et Philippe Lèotard, deux comédiens qui sont alors au firmament de leur charme et qui pour des raisons différentes vont ensuite progressivement disparaitre des écrans, dont les scènes intimistes sont joliment transcendées par la partition de Georges Delerue.
A noter la superbe restauration orchestrée sur le DVD édité par Gaumont...
Blu Ray sorti en mars 2023 chez Gaumont
Bonus :
Interview inédite de Danièle Thompson, coscénariste du film