On a vu "Je ne cours pas, je vole", une pièce labellisée « Olympiade Culturelle » Paris 2024
J'ai été portée du début à la fin par cette mise en scène virevoltante signée Élodie Menant et Johanna Boyé - vous savez, ce duo de talent à qui l'on doit déjà Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ?, lauréat de deux Molières en 2020.
J'ai été bluffée par l'interprétation de ces six comédiens de haut niveau, qui m'ont fait sauter d'une émotion à une autre (une sacrée gymnastique entre le rire et les larmes), capables d'une souplesse inouïe dans leur jeu - aussi précis que leurs mouvements -, glissant de la peau d'un personnage à celle d'un autre - car croyez-le ou non, ils seront vingt-trois à s'étirer, crier, danser, sauter devant vous, sur scène - et entraînés pour réaliser d'impressionnantes figures (le grand écart, notamment !). Ils se donnent âme et corps, avec leur cœur et leur sueur.
Mention spéciale pour les parties chorégraphiées (par Johann Nus) qui viennent ajouter à la pertinence de parler d'eux comme des comédiens-sportifs.
Sans que le décor y soit pour quelque chose, nous sommes comme télé-transportés sur un terrain d'entraînement ou sur une piste d'athlétisme, grâce aux effets sonores. Certaines scènes nous font entendre les clameurs d'une foule de supporters, l'euphorie de deux commentateurs sportifs, le brouhaha caractéristique dans lequel les coups de sifflet viennent se mêler aux hurlements de joie et de déception. es pour soi même ou pour les autres ? Je ne cours pas, je vole ! est un texte puissant, libre, qui fait écho à une multitude de sujets qu’il me paraît nécessaire, aujourd’hui, de questionner et de représenter au sein de l’espace théâtra
Plus qu'un spectacle, c'est une véritable performance que nous offre cette compagnie. Un immense bravo.