Pauvre, pauvre petite épouse riche, Bernadette n'en peut plus de n'être que l'ombre du maire de Paris et de bientôt de l'homme le plus important de France
Jacques son mari, son homme si brillant entouré d'un aéropage de petits courtisans qui la rendent aussi invisible que le papier peint d'une antichambre de L'Elysée vont découvrir que derrière le grand homme, il y a une grande petite bonne femme qui pourrait bien lui passer devant.
Deneuve impériale reprend avec bonheur son rôle de "Potiche" dans la formidable comédie de François Ozon, entourée d'une bande de comédiens dont le métier n'est plus à prouver.
On sent, Vuilermoz, Podalydes, Stocker, la quintessence de La comédie Française et les autres, tout à leur plaisir de donner la réplique à la reine des comédiennes.
Le spectateur, comme au théâtre de Guignol, se réjouit et applaudit, notamment lorsqu'il reconnaît la galerie de personnages qui ont fait et défait la chiraquie.
C'est justement les limites de cette bonne et réjouissante comédie.
Léa Domenach, bonne fille, dresse un portrait attendrissant et très édulcoré de Madame Chirac la réalisatrice et son scénario slaloment habilement, évitant ainsi tous les sujets qui ont fâchés les français.
Clientélisme, frais de bouche exorbitants à la mairie de Paris, jetons de présence très rémunérateurs dans tous les conseils d'administration où il faut être et autres "petites" entorses à la transparence d'une saine démocratie sont mis sous silence.
Sa majesté Catherine incarne donc sainte Bernadette, et parfois le spectateur se demande si il n'y a pas tromperie sur la marchandise.Mais en comédie, tout n'est-il pas permis ?
Bernadette - Comédie de Léa Domenach, 1H32- en salles le 4 octobre 2023
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Focus sur le festival chéries-Chéris (15-25 nov) aux cinémas MK2 bibliothèque, beaubourg et quai de seine.
Au programme de cette 31e édition, 75 longs métrages et 76 courts inédits venant des quatre coins du monde, renvoyant à notre volonté continue d’explorer, expérimenter, les nouveaux territoires queer.
Le Théâtre de la Croix-Rousse (TXR) organise la 5e édition de Festiv·iel, son temps fort annuel dédié au féminisme inclusif, aux cultures queer et aux questions de genre et de sexualité. Depuis sa création en 2021, Festiv·iel est devenu un événement incontournable et unique en France, rassemblant plus de 5000 spectateur·ices en 2024 !
Festiv·iel ambitionne de lutter contre les discriminations et les violences, d’encourager l'empowerment individuel et collectif – notamment féminin – et d’offrir un espace de réflexion et de célébration. Il promeut des valeurs de sororité, d’écoféminisme et de déconstruction du patriarcat.