Losers nés
Losers nés d’Elvin Post. Ed Seuil policiers |
Même si certains lecteurs de Losers nés semblent comparer ce livre aux polars de James Elrroy ou Donald Westlake, les influences de ce romancier néerlandais me semblent être plus cinématographiques que littéraires. En effet, pendant toute la lecture de ce roman, je n’ai pu m’empêcher de penser aux films de Tarantino et encore plus de Spike Lee ( par exemple Do the right thing), dans sa façon d’apporter une touche légère, à la limite de la parodie à une toile de fond pourtant tragique entre guerre de gangs et trafics de drogues.
Même si le sujet semble du coup quelque peu éculé, Post parvient à faire oublier le déjà vu et à trouver le ton juste, en dosant brillamment touches d’ humour et noirceur sanglante. Les personnages sont très nombreux, on s’y perd même assez souvent, mais l’ensemble est quand même parfaitement maitrisé pour que le puzzle s’imbrique habilement jusqu’au dénouement, sans jamais ennuyer et en donnant une vraie épaisseur à un certain nombre de personnages. Certes, on frôle parfois la caricature, et le coté comédie peut à certains moments entraver parfois le suspense, mais le plaisir de lecture est vraiment présent une très grande partie du livre, et la morale finale, qui fait primer le pouvoir de la littérature sur la délinquance et le crime organisé, ne peut que réjouir le fou de livres que je suis.
Pour résumer, losers nés n’est pas sans doute pas forcément un très grand livre, mais son auteur est assurément à suivre…