Un monstre à Paris : l'animation française à son top
Les derniers films d'animation que j'étais allé voir au cinéma avec mon fiston de 5 ans n'étaient pas vraiment des merveilles du genre : de Hop aux Stroupmphs en passant par la Boite à Malice (celui là, je ne vous en avais même pas parlé, tant ces pourtant 38 minutes m'avaient semblé être une purge totale).
Heureusement, le dernier en date, Un monstre à paris, (dont je vous ai parlé la semaine passée dans les 3 films à voir du 12 octobre), m'a réconcilié, si besoin était, avec le cinéma d'animation.
L'auteur du film, un certain Eric (qui se fait appeller Bibo) Bergeron, a fait ses preuves aux USA auprès du studio Dremaworks Pictures, avec Gang de Requin. Avec son monstre à Paris, il revient au bercail pour y tisser une ambiance plus française qu'américaine: il est en effet question du Paris des années 1910, de la seine en crue, et des différents monuments du Paname d'autrefois...
La promotion du film a beaucoup surfé sur la rencontre de deux artistes et amis Vanessa Paradis et M, qui ont déja un album en commun à leur actif. Ici, leur collaboration fait réellement des étincelles: les deux duos sont vraiment un régal pour les oreilles et l'union entre le son et l'image donne à ces moments chantés énormement grâce et de poésie. D'ailleurs, on peut regretter que leurs duos soient trop rares, et j'en étais presque à regretter que tout le film n'est pas une comédie musicale, mais il faut dire aussi que je suis assez fana de ce genre. Une chose est sure: je me suis empressé d'aller acheter la bande originale du film, comme je l'avais déja fait pour les Biens aimés. A ce rythme, ma discothéque ne va bientot être composée uniquement de BO!!!
Mais le reste du dessin animé regorge également de trouvailles visuelles et de dialogues bien troussées, prompts à emballer petit et grand.
Et, détail pas vraiment anodin dans un film d'animation, je dois également ajouter le graphisme m'a totalement emballé, le coté 3 D (ce n'était que le second film en 3 D que je voyais, le premier était déja un dessin animé, Rio) conférant à mon sens une vraie légitimité au projet en donnant à ce décor du Paris du début du siècle un coté irréel et assez hyptonisant.
Bon, alors on peut toujours pinailler et trouver que les dessins animés des studio Pixar font encore plus preuve d'inventivité dans les situations, plus de créativité dans les personnages secondaires, et plus de dinguerie dans les dialogues, mais ne boudons pas notre plaisir : Un Monstre à paris porte très haut l'étendart de l'animation à la française, et pour les vacances scolaires qui approchent, vous pouvez amener les yeux fermés vos petits bouts dans les salles de cinéma, et ne pas oublier de les rouvrir dès que le film commence).