Allez, il est temps maintenant que je vous parle des livres de la rentrée littéraire que j'ai pu lire bien avant leur sortie, et notamment ceux recus dans le cadre du Prix du Roman Fnac, qui a livré son verdict mardi dernier, avec l'attribution du prix au roman de Patrick Deville, Peste et Cholera , roman que je n'ai malheureusement pas eu la chance d'avoir dans ma sélection.
Je vais commencer le plus logiquement du monde par vous toucher quelques mots sur le tout premier livre que j'ai lu de cette sélection. Comme il y avait 3 français et 2 étrangers, j'ai commencé par un roman hexagonal, Les Ombres de Marge Finaly de Thierry Dancourt (aux éditions la table ronde) dont la couverture, assez élégante et évanescente, m'attirait bien l'oeil.
Le livre est un peu à l'image de cette couverture, c'est à dire assurément élégant ( on pense beaucoup à du Modiano), mais aussi évanescent dans le sens, où malheureusement, il ne reste plus grand chose de la lecture quelques heures apres l'avoir terminé ( alors comme cela fait déja deux mois, vous pensez bien que j'ai eu un peu de mal à rassembler mes souvenirs).
L'intrigue est ténue et commence avec Pierre, le narrateur qui, par un matin d’hiver, suit l’ombre d’une jeune femme qu’il a profondément aimée 15 ans auparavant. Cette femme, Marge, un peu fantasque, vivait alors dans une grande villa en ruine avec toute une bande d’amis oisifs. Peu à peu Pierre s’était intégré au groupe, participant aux nombreuses fêtes données dans la villa. Un jour pourtant, ce petit groupe se disloqua. Pierre, charmé par cette Marge atypique, comprend peu à peu ce qui a provoqué la rupture….
Ce roman a les défauts de ses qualités : un vrai charme un peu rétro (suranné?) se dégage de ses pages, l'auteur maitrise bien un style entre grace et mélancolie, mais malheureusement il le fait un peu au détriment de l'intrigue et des personnages, relégués au second rang. Cette enquête sur les traces de cette femme mystère aurait pu se faire sous l'angle d'un thriller à la James Elory, mais l'auteur préférant privilégier le style et le décor, on reste uniquement à la surface de l'histoire, et le dénouement survient sans que l'on ne soit ni étonné ni bouleversé.
Bref, une lecture pas désagréable du tout, mais assurément pas mon premier coup de coeur de la sélection. Et comme je n'ai absolument entendu parler de ce roman nulle part dans les comptes rendus de la rentrée littéraire, j'ai l'impression qu'il n'a laissé de trace durable dans l'esprit de quiconque.
Roman lu dans le cadre du prix Roman Fnac et dans celui du challenge 1% rentrée littéraire chez Mimi et Hérisson.