effractionGénéralement, les samedis sur mon blog, c'est soit le coup de griffe cinéma, soit une chronique d'une sortie DVD, souvent grace à Cinétrafic.

Aujourd'hui, hélas, je fais d'une pierre deux coups vu que le film que j'ai eu la chance(?) de chroniquer grace à Cinétrafic est un film que j'aurais aimé  mais qu'assurément, je ne pourrais défendre.

Et je dois être dans une humeur massacrante, car après le capital chroniqué hier et qui aurait pu faire partie de ces coups de griffe, en voilà un autre que je débine lachement...Heureusement qu'on est pas encore près des fêtes de fin d'année, car dans ce cas, l'esprit de Noel m'aurait totalement abandonné :o)

Ce film, c'est Effraction, dont le DVD (et le Blu Ray) est sorti le 19 novembre, dernier, édité par  Metropolitan Filmexport.

 Effraction n'est autre que le dernier film en date d'un réalisateur très contesté par la critique établie, et dont j'ai pourtant aimé certains films,  à savoir Joël Shumacher. C'est vrai quoi, Chute Libre avec Michael Douglas, cadre au chomage qui pete un cable, , 8 MM avec Nicolas Cage dans les enfers du snuff movie, ou Phone Game, avec Colin Ferell enfermé dans une cabine téléphonique, c'était pas forcément très subtil niveau scénario et  morale, mais on devait reconnaitre à Schumacher une vraie efficacité dans la réalisation et dans sa capacité à insuffler pas mal de tension dans sa mise en scène.

Mais depuis quelques années, même les plus ardents défenseurs de Jojo Shumacher ont du mal à le soutenir, et la plupart de ses longs métrages sont d'ailleurs directement par la case DTV ( Direct to Video)...

omment peut on financer un film si incoherent improblable. on n y croit pas une seconde malgre les cris... On pense à Panic Room sur un sujet similaire ou la maison des otages

Visiblement, il s'en est fallu de peu qu'il en soit de même pour ce Effraction (ca a été le cas dans le pays d'origine du film, les Etats Unis), car la sortie française en plein été 2012 avait tout de la sortie technique. Apparu en plein mois de juillet sur un faible nombre de salles, et disparu des radars 15 jours après, le film ne devait sa sortie salle que grace au fort potentiel commercial de ses acteurs principaux, Nicolas Cage, qui reste bankable en France ( gros carton notamment avec le secret des templiers). Mais au vu du pitch et de la bande annonce, on sentait le film dont la sortie en salles ne semblait pas dispensable.

Prenant le parti d’un huis clos avec une famille et des braqueurs un brin sadique, cette intrigue en appelle beaucoup d'autres, de Panic Room de David Fincher, Funny Games de Michael Haneke ou bien encore la Maison des Otages de Michael Cimino ( film sous estimé, que j'avais pourtant  trouvé très fort). 3 grands metteurs en scène reconnus par tous, Schumacher partait quand même avec un gros handicap de départ.

Et sur un sujet aussi balisé, il fallait apporter un angle de vue original, un peu d'humour ou un traitement subtil et des personnages nuancés. Avec Shumacher aux commandes, il y avait peu de chances qu'on ait ces éléments  et effectivement le résultat est à la hauteur de nos (des)espérances. 

Tous ces éléments se dégonflent au fur et à mesure du film :  les personnages sont archi caricaturaux, les dialogues  archi prévisibles et archi peu crédibles (« tu vas l'ouvrir ton coffre ou je te coupe la main » :« Je l'ouvre que si tu laisses partir ma fille »,...),  (les voleurs ne sont vraiment pas menaçants, ni dérangeants), et cerise sur le gateau, les interpretations des acteurs sont archi exagérées..

.Nicolas Cage a tendance à surjouer dans tous ses films, j'en ai déjà parlé dans une autre chronique d'un film avec Ciné Trafic (heureusement que vous êtes là les gars pour avoir des nouvelles de Nic) mais là il bat des recors: avec sa moumoute sur la tête (encore une fantaisie capillaire pour Nicolas) , et des tics faciaux incontrolables, Cage n'a rien de la gentille victime qu'on voudrait nous faire croire qu'il est. Visiblement, Cage a eu envie, en plein tournage de jouer le rôle d'un des ravisseurs, mais comme il s'était engagé à jouer le cambriolé, il n' a pas pu se rétracter, mais ca doit être pour cette raison qu'il garde ce rictus de psychopate tout au long du film. Et les autres acteurs en font également des tonnes, les méchants  notamment étant  bien plus ridicules que terrifiants.

Bref, on s'ennuie terriblement devant ce beau ratage, et la dernière demi heure vire carrément au grand n'importe quoi qui fait sourire tellement la série B vire au Z. En résumé, ce n'est pas avec cette efffraction, plus proche du téléfilm de M6 que du film de cinéma que la carrière de Scuhmacher va redécoller...

Et concernant les bonus, on ne peut pas dire qu'ils rattrapent le coup : un vague making off du film, qui est en fait un reportage incluant quelques extraits du films ( pour ceux qui auront roupillé devant :o) et des itws des différents protagonistes, et notamment du cinéaste nsistant sur le volet sécuritaire du film ( au cas où on aurait pas compris l'enjeu du film), et des bandes annonces des autres films de la Metro...circulez,y'a rien à voir.....
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