Après une Rue Mandar de triste mémoire, je vais finir par me dire que les films français ne devraient pas trop s'aventurer sur les chemins de la chronique familiale.
Car ce coup ci, c'est le film "Tu honoreras ta mère et ta mère" que j'ai eu la chance de voir grâce à une invitation salles que j'ai vu et qui m'a laissé plus que dubitatif...
Et pourtant je partais au cinéma avec des a priori postifis, j'avais mme inclus le film dans ma sélection du 6 février dernier, c'est dire à quel point j'attendais beaucoup de ce film^, dont j'aimais bien le casting et la réalisatrice, et ce, même si j'aime plutot ses premiers film d'Outremer à Post Coitum Aninal Triste, et que ses derniers, dans un versant plus léger et plus foutraques m'avaient pas terriblement convaincu.
D'ailleurs en voyant ce nouveau film de Rouan, j'ai une révélation que je vous dévoile tout de go : j'ai beau être, comme le titre de mon blog le confesse, quelqu'un de terriblement 'assez bordélique dans la vie, je m'apercois que j'ai beaucoup de mal avec les films si foutraques qu'ils manquent complétement de cadre et de rigueur.
Car, dans le genre bordélique, ce film en est une si criante illustratio. : dès le début du film, on s'apperçoit que l'équipe du film film est parti en Grève en oubliant un élémént essentiel dans leurs valises : un scénario!!!
Certes, j'ai vanté dans la semaine les mérites de l'improvisation, mais là, je pense que tous les dialogues étaient totalement écrits au départ dans le scénario(?), mais que les intentions de la réalisatrice étaient bien de faire en sorte que rien n'est pensé et que tout doit donner un sentiment de totale liberté. Le problème est que cela ne fonctionne pas du tout et qu' on a vraiment l'impression que personne ne sait ce qu'il va jouer et que tous les personnages et les acteurs rivalisent de hurlements, de cris et de gesticulations en tous genres. L'ensemble donne une impression de chaos mélangeant la crise grecque, des rêves totalement délirants, des embrassades puis des enguelades deux secondes après.
Et surtout, le plus ennuyeux dans l'histoire est que ce qui se déroule sur l'écran est d'une banalité sans nom : on fait des courses au marché, on se baigne dans la mer, on répète un spectacle ( pas terrible du tout), on donne un coup de pied dans une porte, on oublie le bébé au soleil (attention climax du film) ...bref des vacances que tout un chacun ou presque peut passer en Grèce, sauf que là , tous ces gens sont des vrais archétypes de bobos parisiens du milieu de la culture dont les discussions ne nous atteignent pas vraiment.
Deux ou trois scènes sont à sauver et nous font regretter ce que le film aurait pu etre sur le lien ambivalent et passionnel qui lie une mère vorace à ses 4 fils, mais tout cela n'est absolument pas exploité comme on aurait voulu.
Bref, on espère que tous ces acteurs (habituellement excellents, mais qui ici, lassent et agacent presque tous), ont dû passer d'agréables moments sous le soleil grec, mais il est dommage que le public n'ai pas pu en profiter autrement.
Alors que peut-être que j'ai un peu de mal avec ces films peuplés de familles envahissantes et border line ( un petit problème personnel à régler?), mais comme la très grande majorité des spectateurs ont pensé comme moi, au vu des critiques sur Allociné, exception faite de ma chère Nipette, particulièrement emballée par ce film je me dis qu'objectivement le film de Brigitte Rouan est quand même un film qu'on peut facilement oublier.
Bon week-end Filou!