Ma rencontre avec la très drôle et déjantée Antonia de Rendinger!!
Il y a quelques mois de cela, ma mère m’a annoncé, au détour d'une conversation téléphonique qu'elle venait de voir avec sa petite fille (qui est donc ma nièce, c’est bien, vous êtes plus doués que moi en généalogie, personnellement, j’ai toujours un peu bloqué sur ce genre de choses), un one man show exceptionnel et vraiment hilarant d’une certaine Antonia , une humoriste, que, selon elle, on voit partout à la TV, et notamment dans l’émission de Ruquier, "On ne demande qu’à en rire", dont ma mère est une fidèle téléspectatrice.
N’ayant à l’époque jamais entendu parler de cette humoriste (bon c’est vrai que je regarde très peu la télé aussi), je m’étais promis d’aller faire un tour sur le net pour en savoir un peu plus sur elle, mais vous savez comme c’est, aussitôt raccroché, j’avais un peu oublié ma promesse…
Promesse qui m’est soudainement revenue à l’esprit la semaine passée lorsque Céline de l’Espace Gerson m’a contacté pour me demander si cela me disait d’aller rencontrer l’humoriste Antonia DE RENDINGER, dans le cadre de la programmation de son spectacle "Travail, Famille Poterie" le 20 décembre 2014 à la Salle Rameau.
Après avoir regardé quelques uns de ses sketches (plus ceux de l’émission que ceux de son spectacle plus difficiles à retrouver sur la toile, forcément), j’ai fait tilt avec la Antonia dont m’avez parlé ma moman, et j’ai répondu à Céline que je me ferais un plaisir de lui poser tout un tas de questions, des questions qui n’ont même pas été soufflé par ma génitrice :o)
Bref, vendredi dernier, en plein Festival Lumière, j’ai fait quelques infidélités à Pedro, Sautet et Keanu pour faire une rencontre bien sympathique avec cette humoriste alsacienne qui a une telle notoriété (elle a récemment fait un passage tv dans l'émission de Michel Drucker "Vivement dimanche", c’est dire sa popularité) que je me demande comment j’ai pu passer à coté d’elle…
Et sur Youtube, ses vidéos font de vrais cartons, témoin ce sketch, délirant à souhait, qui voit Antonia imaginer une Laurence Ferrari raconter les aventures de....Babar!!
Antonia - Ferrari raconte Babar
Evidemment, car j'ai de temps en temps des poussées de déontologie qui m'honore, j’aurais aimé aller voir son spectacle avant d’aller faire cette longue itw, mais jeudi et vendredi soir, alors qu’elle passait dans la région (le Sémaphore à Irigny) j’avais déjà des projections au Festival de lumière de prévu, donc forcément je me voyais mal changer mes plans à la dernière minute…
Mais, rassurez vous, cela n’a pas tari mon inspiration, et j’ai facilement trouvé (au moins) 10 questions à poser à l’hilarante et talentueuse Antonia DE RENDINGER
ITW exclusive Baz'art d' Antonia DE RENDINGER autour de son spectacle "Travail Famille Poterie" :
"Dans mon spectacle rien n'est jamais figé!"
Baz'art :Bonjour Antonia, et merci beaucoup d'accepter de répondre à mes questions pour le site Baz'art. Commençons si vous le voulez bien par une question liée à vos origines. Vous êtes une humoriste alsacienne, vous avez notamment découvert l’improvisation théâtrale à Strasbourg à l’âge de 18 ans… Récemment, se sont imposés plusieurs humoristes venant de cette région, certains que j'ai pu voir sur scène, comme Foudil Taibou ou Stéphanie Bruzzeze. Peut-on parler d’un humour spécifique à l’Alsace et si oui, en quoi se caractérise-t-il ?
Antonia : Il y a également Alex Lutz que vous avez oublié de citer et qui est quand même le plus reconnu des humoristes alsaciens actuels…
Sinon, pour répondre à votre question, je ne pense pas qu’on puisse parler ici de spécificité de l’humour alsacien… Il faut savoir qu’il existe une tradition comique en Alsace, celle du cabaret satirique, et je ne me considère pas du tout de cette veine là.
Non, pour moi la seule « famille » d’humour dans laquelle je me reconnais aisément, c’est celle de l’improvisation théâtrale, c’est de là que je puise tout de mes origines scéniques et pour le coup, parler d’une spécificité liée à un humour issu de l’improvisation me parait plus pertinent qu’un humour alsacien proprement dit...
Baz'art: Justement, en parlant d’improvisation que vous revendiquez totalement, j’ai appris que votre spectacle, Travail Famille Poterie, que vous jouez depuis plusieurs années a une base importante d’improvisation au départ.
Comment concrètement, avez-vous fait pour partir de l’improvisation pour l’écriture de votre spectacle ?
Antonia : Oui, j’avais très envie pour élaborer ce second spectacle de partir de ce que je sais faire le mieux, à savoir de l’improvisation. Concrètement, j’ai organisé 2-3 soirées de spectacle d’improvisation solo en public avec la complicité de mon ami et mentor en la matière, Marko Mayerl, lequel lançait des sujets ou des mises en situation susceptibles d’être intégrés en un spectacle écrit.
J’ai procédé à l'enregistrement de l’intégralité de ces spectacles (environ 6 heures de captation) et il a fallu ensuite faire un gros travail de « dérushage », qui consistait à recopier tout ce que la caméra avait enregistré, et à tout détricoter pour voir ce qui prenait (ou pas) en fonction des réactions du public et surtout de mon ressenti personnel.
Ces impros qui fonctionnaient bien constituent encore aujourd'hui le noyau dur du spectacle auquel se sont ajoutés plein de personnages différents.
On peut donc dire qu’il y a actuellement dans ce spectacle 30% à 40% du texte issu de cette base improvisée.…
Baz'art : Et à ce propos, arrivez-vous encore à intégrer un peu d’impro dans votre spectacle Travail famille poterie, et plus globalement, ne ressentez-vous pas certains soirs un peu de frustration à l’idée que ce spectacle soit un peu trop écrit, un peu trop figé, vous qui venez de spectacles où ce n’est jamais chaque soir la même chose ?
Antonia :Mais là non plus, ce n’est jamais chaque soir la même chose…..
Baz'art : Ah je ne sais pas pourquoi, je me doutais que vous allez me répondre cela (rires)
Antonia :Non, je vous assure, rien n’est jamais complètement figé dans "Travail, famille, poterie". Ce n’est jamais la même ambiance, ni les mêmes réactions du public, il est donc impossible d'éprouver la moindre lassitude ni la moindre frustration.
Sincèrement, si on prend mon premier spectacle « Itinéraire d’une enfant ratée », que j’ai du jouer pas loin de 400 fois ; malgré cela, il y avait une telle interactivité avec le public que je n’avais jamais le sentiment de radoter d'un soir à l'autre.
Et puis, pour prendre une comparaison qui parle à tout le monde, je suis un peu dans la peau d'un chanteur qui chante tous les soirs ses tubes éternels avec le même plaisir, c’est toujours très agréable de se dire que chaque soir, on se donne des rendez vous avec ces moments où le public va rire énormément, d’autres où il sera ému, et comme d’un soir à l’autre ce n’est jamais le même public, et bien forcément j’aurai des surprises sur telle ou telle réaction.
Quant à l’improvisation, j’en fais toujours un peu évidemment, en rebondissant sur les réactions des spectateurs, mais en restant quand-même dans un cadre préalablement établi. Vous savez l’impro, c’est un peu comme un jeu de rôle, les fameux livres « dont vous êtes le héros « qu'on lisait étant ado.
Concrètement, à certains moments, j'anticipe ou je devine l’éventail des réactions possibles du public, et en fonction de cela, j'adapte le texte des personnages, parfois même naissent des répliques qui s'intègrent durablement au spectacle, il faut savoir rester ouvert ! C’est aussi simple que cela. Bref, vous voyez qu'avec tout cela, il n'y a rien de semblable d'une soirée à l'autre...
Baz'art : Sinon j’aimerais également parler de télévision et plus particulièrement évidemment "On ne demande qu’à en rire", souvent appelé plus simplement ONDAR, l’émission de Ruquier dont vous avez été une des humoristes phares dans la saison 3, remportant notamment la finale…
Votre spectacle était déjà bien rodé depuis plusieurs années avant que vous ne passiez par la case télé. J’imagine que cette émission a du changer pas mal de choses pour vous en terme de notoriété, n’est ce pas ?
Antonia :Ah, ça a changé énormément de choses pour moi cette émission évidemment, à pas mal de niveaux avec un effet positif indéniable …
Évidemment le public s’est considérablement élargi suite aux différents passages dans l’émission, et grâce à l'impact de l'émission j'ai pu jouer sur des scènes mythiques, le Casino de Paris, l'Olympia. J’ai senti une reconnaissance de mes pairs bien plus importante, cela m’a notamment permis de faire des rencontres très intéressantes de personnalités passionnantes dans le milieu…
Depuis quelques années, indirectement grâce à ONDAR ou à mon metteur en scène, j'ai pu rencontrer des artistes comme Michel Boujenah, qui m'a invitée à Ramatuelle ou chez Michel Drucker, ou encore Anne Roumanoff qui m'a notamment conviée sur scène dans un plateau "Anne et ses chéris", par le biais de son mari et producteur de spectacles Philippe Vaillant.
Par ailleurs, c’est grâce à ONDAR évidemment que nous avons pu signer pas mal de dates, et jouer dans des salles et dans des villes qui auraient été difficilement envisageables avant l’émission.
Mais c’est sûr que même si j'ai coutume de dire que la télévision est un accélérateur de carrière - et ONDAR n'échappe pas à la règle ! - tout cela ne m’a pas été donné comme sur un plateau. Chaque sketch est le fruit d'un travail énorme. Un peu comme un iceberg, on ne voit qu'une partie émergée ! Les textes originaux sont 6 fois plus longs que ceux qui étaient diffusés à l’antenne, je pouvais ne pas dormir pendant deux nuits d’affilée tant que je n’avais pas eu le sentiment que mon sketch était vraiment finalisé, je crois beaucoup à la force du travail et si j’avais fait cette émission en dilettante, les portes ne se seraient certainement pas ouvertes comme cela ensuite.
Baz'art : Et, plus personnellement, que vous a apporté exactement cette expérience télévisuelle dans votre perception du métier, est ce que cela vous a notamment donné plus de distance, de recul dans votre appréhension du métier ?
Antonia : Plus de distance, je ne sais pas, mais ce qui est sûr, c'est qu'avec l'émission, j’ai pu expérimenter des tas de choses ! C'est un vaste champ où tout est possible ! J’ai par exemple pu écrire et jouer un sketch en anglais sous titré, un parodie de l'Odyssée en alexandrins ; cette émission offrait un espace de liberté de création assez exceptionnel (costumes, décors, maquillages, invités surprises), on pouvait proposer énormément de choses sans aucune censure, donc si j'envisage dans mon prochain spectacle encore plus de folie sur scène, il est évident que "On Ne Demande qu'à en rire" n'y est pas totalement étranger.
Baz'art : Sinon, j’aimerais maintenant qu’on parle du metteur en scène de votre spectacle. J’ai été assez surpris je dois dire de voir Olivier Sitruk crédité à la mise en scène. Je le connaissais évidemment comme acteur de cinéma, chez Tavernier notamment, mais je ne savais pas qu’il était également metteur en scène de théâtre. Pourquoi une telle collaboration et surtout que vous a t-il apporté de plus dans la mise en scène vu que votre spectacle était déjà joué lorsque vous vous êtes rencontrés ?
Antonia :C’est normal que vous ignoriez qu’il était metteur en scène de théâtre, tout simplement parce qu'il n’en avait à ma connaissance jamais fait avant de me mettre en scène. Si il l’a fait, c’est simplement pour me faire plaisir car c’est un Être adorable c’est tout (rires).
En fait, j'ai rencontré Olivier pour la première fois en 2012 au Festival d'humour de Saint-Gervais où j’avais reçu des mains de Claude Lelouch le Prix du Jury "Henri Salvad'Or".
Olivier était membre du jury et lors de la soirée de remise du prix, après la cérémonie, alors que je ne le connaissais, comme dit ma maman « ni des lèvres ni des dents », il est venu me voir pour me dire tout le bien qu'il pensait de mon spectacle mais qu’il y avait peut-être selon lui une ou deux petites choses à changer dans la mise en scène. Il avait réfléchi à quelqu’un susceptible peut-être me donner un coup de main pour changer ces petits détails et avait plusieurs noms en tête, mais il m’a avoué qu'après réflexion, si j'acceptais ce quelqu’un pourrait être lui. Il se proposait donc très humblement - c'est tout à fait lui - de « re »mettre en scène mon spectacle en portant un regard extérieur permettant de corriger les imperfections ! J’ai évidemment accepté sans hésiter une seconde la proposition …
On a travaillé assez rapidement ensemble, sur une base de 48h de travail, pas plus, et je n’en revenais pas de voir qu’en me connaissant si peu, et en si peu de temps, il ait trouvé une couleur qui convienne parfaitement à mon spectacle et à ma personnalité. Ce travail court a vraiment permis de booster des sketchs plus discrets, de raccourcir certaines longueurs, de donner la bonne couleur à un personnage, la justesse à un geste, la précision d'un regard...
Il faut dire que vous avez présenté Olivier comme un grand acteur de cinéma, ce qu’il est évidemment, mais avant tout, c’est un homme de théâtre qui sent parfaitement la scène, et pour répondre à votre question concernant ce qu’il m'a apporté, je sens qu'il a enrichi le spectacle de son sens de l’épure, mais aussi plus de rigueur, plus de précision, une efficacité dans la fluidité et dans le déplacement.
Baz'art : Concernant vos références, lorsqu’on voit votre spectacle, on voit souvent les mêmes qui sont citées, à savoir Valérie Lemercier, Zouk ou Sylvie Joly. Le lien semble évident, dans le sens où elles arrivaient, comme vous le faites, à créer un univers particulier avec des personnages de femmes hautes en couleurs…
Est-ce des influences qui vous ont nourrie ou au contraire avez-vous essayé de vous en démarquer ?
Antonia : En fait, je dois vous avouer que j’ai toujours eu une très mauvaise culture humoristique. J’ai vécu toute mon enfance et mon adolescence sans la télévision ( je ne l’ai d’ailleurs toujours pas actuellement), et lorsque j’ai commencé l’impro, les seuls humoristes que je connaissais vraiment étaient Coluche et Thierry Le Luron, c’est vous dire que je suis partie de loin…
J’ai rattrapé mon retard bien plus tardivement, une fois que j’étais déjà dans le métier, et concernant les références que vous citez qui ont effectivement un style et un univers bien à elles, je n’ai pas le même rapport aux trois…
Je connais vraiment très mal Zouk. Ce n’est que très tardivement que j’ai regardé un peu ce qu’elle faisait sur Internet vu que tout le monde faisait le parallèle entre ces spectacles et les miens, et si effectivement nous avons des choses en commun, c'est de manière pour le coup totalement fortuite ; on ne peut pas dire qu'elle soit une source d'inspiration… même si j'admire beaucoup ce que je connais d'elle !
Concernant Valérie Lemercier, c’est un peu pareil, difficile de dire qu’elle m’a influencée de manière totalement consciente : comme aucun de ses spectacles n’a été capté et que je ne l'ai jamais vue sur scène, je ne connais d’elle quasiment que son travail à travers l’émission Palace, des films ou des interviews, mais il est évident que sa personnalité et son univers me touchent énormément et sont proches de ce que j’aime dans l’humour.
Quant à Sylvie Joly, là, vraiment, la filiation est réelle : j’adhère totalement à ce qu’elle fait… J’aime les personnalités un peu folles, pas rangées, ces interprétations de personnages déjantées, de ces personnes dont la gueule pas croyable recouvre une potentialité d’histoires formidables à raconter, oui, je revendique tout à fait cette famille d’humour là…
Baz'art : "Travail famille poterie", le titre ainsi que certaines saynètes de votre spectacle possèdent une couleur nostalgique et font évidemment penser à une France après guerre… Est- ce que le risque de ce spectacle à sa création n’était pas de faire quelque chose de trop passéiste qui ne soit pas assez intemporel, comment avez-vous contourné cet écueil ?
Antonia : Je ne sais pas trop répondre à cette question, je n’ai pas vraiment pensé à cet angle là en écrivant le spectacle…
Pour moi, ce n’est pas le côté passéiste qui donnait la couleur à ce spectacle, mais plus certains personnages peut-être un peu désuets de prime abord mais qui restent totalement intemporels, des personnages comme je vous le disais qui semblent un peu too muchs mais qui sous leurs truculences affichées, dévoilent des trésors d’humour, d’humanité et d’intelligence du cœur…
Ces personnages - comme ceux de Sylvie Joly dont on vient de parler ou également comme la concierge du livre L’élégance du Hérisson - sont de la même famille que les miens. Les personnalités intéressantes doivent selon moi être un peu comme des friandises qui cachent un cœur fondant, une saveur inattendue...
Baz'art : On assiste à une vraie montée en flèche des humoristes filles depuis un certain nombre d’année, de grands hebdomadaires féminins comme ELLE font notamment des classements des comiques féminines qui montent (notamment la semaine passée…) Comment vous vous situez par rapport à cette nouvelle génération de comique ?
Antonia : Tiens je l’ai pas vu ce classement dont vous parliez dans Elle, j’y étais au moins ?
Baz'art : Euh…non…euh, zut, pourquoi j’ai parlé de ce classement moi ?
Antonia : Comment cela, je n'y suis pas, c’est quoi ce scandale (rires) ? Bon enfin, j’étais dans le classement du dernier "Gala" des 10 comiques filles sur qui il faut compter, donc je m’en fous du classement ELLE, na na nère..
Non, plus sérieusement, j’avoue avoir du mal avec ce type de classement, cette idée de compétition entre humoristes… On a l’impression que les médias font cela pour permettre au public de digérer à sa place, de lui dire qui vaut le coup. Je me sens mal à l’aise avec ce genre de palmarès qui, souvent, correspondent plus à un concours de circonstances (c'est pour beaucoup une affaire de réseau, de rencontres, de connexion) qu’une vraie reconnaissance de talent.
Je pense surtout qu’il y a de la place pour de multiples univers, et comme je vous l’ai dit, je crois avant tout énormément à la force du travail et très objectivement, la retombée d’un classement de ce type sur une carrière est minime par rapport à celle véhiculée par le travail...
Baz'art : Justement, en parlant de travail, tout ce que faites prouve que vous possédez un talent de comédienne indéniable, dans vos sketches évidemment, mais aussi dans cette série "chers ennemis" consacrée à l’Europe et diffusée sur ARTE dans laquelle vous incarniez une Marianne assez tordante… (série nominée aux deutsche fernsehpreis 2014, équivalent des Amy Awards)
J’imagine que pas mal de propositions émanant du 7ème art ont du commencer à affluer, n’est ce pas? Est ce une envie qui vous taraude ou bien préférez vous encore un peu vous consacrer à la scène ?
Antonia : Eh bien détrompez-vous, mon petit Filou Bazart, je n’ai reçu aucune proposition de cinéma, pas la moindre… enfin si, en fait j’en ai eu une seule, mais elle était tellement inacceptable que je n’ai pas pu…. l’accepter ( NDLR : j’ai beau insister, impossible d’en savoir plus sur cette fameuse proposition:o) !!
Non, sincèrement, je ne peux pas vous dire quelles en sont les raisons profondes , mais le fait est qu’aucun directeur de casting ne pense à moi pour jouer dans des films…
D’ailleurs, je compte énormément sur les très nombreux directeurs de casting -(vu que vous parlez énormément cinéma sur baz’art et que vous préférez aller voir Pedro Almodovar au Festival Lumière que de me voir ce soir en spectacle (rires) qui lisent Baz’art pour lancer un appel (sourires)…
Non, plus sérieusement, je me dis toujours que les choses se feront lorsqu’elles doivent se faire, inutile de précipiter les choses. Si le cinéma fait appel à moi tant mieux, le cas échéant je continuerai à faire de la scène, ce qui n’est absolument pas une frustration pour moi, loin de là…
Baz'art : Dernière petite question par rapport à vos projets….Vous tournez votre spectacle Travail famille Poterie depuis maintenant plusieurs années… Avez-vous un autre projet de spectacle en cours ?
Antonia : Oui oui tout à fait, j’ai repris hier soir (jeudi 16 octobre) à Irigny mon spectacle après quatre mois de silence, et c’était d’ailleurs un vrai plaisir, mais maintenant il est bien rodé ce spectacle, il fait sa vie de son côté...
Je suis donc effectivement en pleine phase de réflexion pour un troisième spectacle bien différent des deux premiers, mais je ne peux encore en dire plus, ce n’est pas assez avancé pour le moment.
Baz'art : Et Olivier Sitruk sera-t-il encore une fois de la partie à la mise en scène ?
Antonia : Oui oui, il y a de très fortes chances pour que nous continuions notre collaboration, nous avons tellement aimé travailler ensemble, il n'y a pas de raison que ça s'interrompe ainsi…