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 Andy Warhol, le pape du pop-art   est un documentaire de Ric Burns qui est sorti le 3 novembre 2015 en DVD et Blu-ray  chez ARTE Editions dans le prolongement d'une belle rétrospective qui a eu lieu à partir du 4 octobre dernier au Musée d'Art Moderne de Paris.

 L'occasion idéale pour découvrir d'une façon particulièrement complète et exhaustive l'oeuvre et la vie de celui qui est est généralement considéré par tous comme l'un des artistes les plus célèbres du XXe siècle dont l'icononographie est connue de tous, même de ceux les plus éloignés du monde de l'art, tant tout le monde a entendu parler du quart d'heure warholien ou auront vu la série de portraits "pops" de , Marilyn Monroe ou la série des quatre Crânes monumentaux où l'ombre portée dessine le profil d'un nouveau-né.

 Un artiste, qui mieux que quiconque,  sut capter les turbulences d'une époque marquée par le changement.  En effet, les  sérigraphies de Warhol auront  fait le tour de la planète. Figure de proue du Pop Art, celui qui est sans doute l' “artiste commercial le plus connu”  est le premier à avoir  compris l’importance de l’image dans la société de consommation, et a démontré ainsi à quel point  la marchandisation des artistes pouvait être prégnante dans la société de consommation de son époque.

Bien que le travail de Warhol reste, près de 30 ans après sa mort, particulièrement controversé ( est il un génie ou un manipulateur et copieur?), ce documentaire en deux parties de deux heures chacunes nous propose une promenade  inédite et particulièrement riche dans le monde d'Andy Warhol.
La première partie s'interesse à l'enfance de l'artiste, depuis sa naissance à Pittsburg, le 6 août 1928, en Pennsylvanie. Il est issu d'un milieu ouvrier et modeste, d'une famille aimante, originaire de Hongrie. Son père travaillait à la mine et sa mère était femme au foyer. Elle devait souvent s'occuper d'Andy qui était malade et chétif ( atteint de la maladie de la danse de Saint Guy), une maladie qui lui donnait des crises de convulsions très fortes et qui l'empêchait de suivre une scolarité normale.

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Après une scolarité difficile, en butte aux moqueries de ses camarades, il commence une formation artistique à 17 ans et remporte rapidement un premier prix. En juin 1949, c'est le grand saut avec le départ pour New York. Il commence à travailler pour des magazines et son style - la peinture au tampon notamment - est bientôt très apprécié des directeurs artistiques. Devenu illustrateur et publicitaire, il connaît bien vite le succès. 
La seconde partie du documentaire démarre  dans les années 60, lorsque l'oeuvre d' Andy Warhol devient particulièrement prolifique et polyvalente. Il fréquente les people de l'époque tout en se déclarant que tous doivent avoir accès à l'art, le fameux quart d'heure warholien.

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L'atelier qu'il investit en 1964 au 231 East 47th Street - la Factory - ne désemplit pas. Jusqu'en 1968, ce sera le haut lieu de la contre-culture new-yorkaise et Warhol y tournera plusieurs films.. Le 3 juin 1968, la féministe et auteure Valérie Solanas tire sur la star du pop'art. Grièvement blessé, Warhol survit, mais se remet difficilement. Après une période de prostration, il revient à la peinture en 1972. Pendant ce temps, amis proches et conseillers entreprennent de transformer ses oeuvres en un véritable business...

Un documentaire captivant qui se donne les moyens- 4 heures quand même- pour tenter de percer les mystères d'un personnage aussi génial que décrié, Ce film est le premier à exploiter les immenses archives du musée Andy Warhol de Pittsburgh. A travers quantité d'images et de séquences inédites complétées d'interviews, il explore la vie et l'oeuvre de celui qui deviendra le pape du Pop Art, depuis son enfance solitaire et sa formation à Pittsburgh, jusqu'à l'explosion de sa carrière à New York et sa mort prématurée 1987.

Si ce documentaire, qui adopte un parti pris chronologique, suit un chemin parfois un répétitif, voire fastidieux, et parfois un peu trop hagiographique- et les voix françaises sont hélas trop languissantes et monocordes-, le coté très documenté du projet touche vraiment, on y apprend énormément de choses- sa grande admiration non réciproque pour Truman Capote, son peu d'estime de soi même...-  et surtout, après ces 4 heures de film,  on y perçoit parfaitement à quel point la personnalité et l'oeuvre de Warhol  a marqué l’art contemporain, ce qui est quand même l'objectif avoué et assumé du projet. 

Andy Warhol, le pape du pop art s'affiche au musée d'art moderne

  Plus d'informations sur le catalogue d'ARTE éditions sur leurs page facebook.

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