Lady bird : une très jolie chronique sur les tourments de l'adolescence!
Lady Bird est le premier film réalisé par la comédienne Greta Gerwig, vue dans certains films américains indépendants à forte coloration Woody Allen comme Maggie a un plan, Mistress America ou encore Frances A et et elle a même joué avec le maitre Woody, hélas ,dans un de ses plus beaux mauvais films To Rome With Love.
Sorti en février de cette année, son premier long est une excellente surprise tant ce joli et sensible autoportrait d'une jeune femme à la recherche de son talent et sujet d'une irrépressible "envie d'ailleurs" ravit du début à la fin.
Christine, cette adolescente mal dans sa peau qui se fait appeler "Lady Bird" , c’est un peu de chaque adolescent et le talent de Greta Gerwig est d’avoir réussi à toucher du doigt avec universalité et sans tomber dans les clichés, la complexité lié à cette période aussi particulière qu’est l’adolescence et le passage à l’âge adulte.
Nous sommes dans l’Amérique dite profonde- la petite bourgade tranquille de Sacramento dans une Amérique juste après le 11 septembre 2001 soit en pleine crise morale et existentielle, un peu comme son héroïne.
Saoirse Ronan, fantastique Lady Bird |
Saoirse Ronan , dans le rôle-titre, est vraiment formidable de fraicheur et de spontanéité, à la fois attachante et agaçante (une vraie " attachiante" comme on les aime).
Par ailleurs, les nombreux sujets tournant autour de l'adolescence sont abordés avec ce qu’il faut de justesse et de singularité, que ce soit l’envie d’une vie ailleurs, l’éveil à la culture, les trahisons de l'amitié ou les affres du désir et ce fameux corps qui change.
Mais plus encore que les autres thématiques, "Lady Bird" touche encore plus dans ce qu’il dit sur le rapport à sa propre mère, très juste dans son ambivalence avec une dernière partie assez bouleversante, toujours sur un ton " mezza vocce" qui émeut mine de rien ..
De ce "Lady Bird" émouvant et drôle à la fois on ne regrettera qu’une seule chose : la participation, dans un rôle aussi tête à claque que dans "Call me by your Name", du toujours agaçant et néanmoins très "hype " ( va comprendre, Charles), Timothée Chalamet..
Mais assurément, rien de suffisant pour bouder son plaisir devant ce qui est certainement l’un des plus jolis films de ce début 2018.