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Alors que  le  très beau Heartstone vient de sortir en DVD et l’excellent Woman at War  nous ont récemment enchantés,  un nouveau film venu d'Islande  était  cet été sur nos écrans, prouvant la grande vitalité de cette cinématographie d'un pourtant petit pays.

Le film UNDER THE TREE , sur nos écrans depuis  le 15 août,  est le troisième film d’Hafsteinn Gunnar Sigurðsson, après notamment des études à l’université Columbia à New York.

Le film a remporté sept des douze Edda Awards (meilleur film, directeur, scénario…) pour lesquels il était nommé cette année, c’est-à-dire les équivalents islandais des César en France, ou des Oscars aux États-Unis.

Si le film a été vendu comme une comédie noire d'un humour très islandais , à savoir autant salvateur que féroce, Michel qui l'a récemment visionné au Comoedia en a une vision un peu différente  : 

 

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 Une jeune femme gênée par l’ombre d’un arbre sur sa terrasse ( si,si il y a parfois du soleil en Islande), un jeune père de famille modèle surpris par son épouse devant une  sextape, une mère rendue folle de chagrin par un deuil impossible.

Deux maisons mitoyennes dans une banlieue triste et une spirale de violence ordinaire se met en marche.
Ce n’est pas une comédie, plutôt un drame de la vie familiale avec voisinage toxique, une sorte de drame bergmanien sur un deuil pathologique qui peut déboucher sur une folie incontrôlable.

Under-the-Tree

Car "Under the three", c'est aussi -et surtout- le portrait d’une femme allant au bout de sa folie.
Image froide, acteur habités, scénario à plusieurs lectures, il est vraiment dommage que Gunnar Sigurson est opté pour le naturalisme dans sa réalisation, on imagine quel trhiller auraient réalisé Roman Polanski ou David Fincher avec une histoire pareille.
Mais en cette fin d’été caniculaire un petit voyage dans la banlieue de Reykjavik,  ça ne se refuse pas.