Une tendre comédie musicale un doux parfum surannée
Après Ultra-Girl contre Schopenhauer, échappée kitsch et pop dans l’univers fantasmé d’une super héroïne de bande dessinée, la jeune compagnie De Onze à Trois heures menée par le photographe lyonnais Cédric Roulliat présente sa seconde création théâtrale toujours aux Célestins avec Josie Harcœur.
Une nouvelle embardée théâtro-musicale dans l’univers de la culture pop dont il signe le texte et la mise en scène, Josie Harcoeur. qui sur le papier fait beaucoup penser à la folle histoire de Michel Montana d'Oldelaf en plus sérieux tout de même
Il n’y a plus que Pierre Duclos, éternel étudiant de 39 ans, pour se souvenir de Josie Harcoeur. Josie Harcoeur, une chanteuse très populaire des années 70, suicidée sur scène le 02 décembre 1982. 02 décembre 1982, date de naissance de Pierre, est-ce pour cela que le doctorant en sociologie, rédige une thèse sur les chansons populaires de Josie? Dans son manoir breton isolée à tous les vents, Yvonne Brodsky, la secrétaire particulière, l’agent et amante de la chanteuse, n’est pas vraiment joyeuse de voir arriver, ce grand benêt mal dégrossi.
Elle n’a pas du tout envie de replonger dans cette époque. Yvonne Brodsky cache un secret, Pierre Duclos n’est pas au bout de ses surprises.
JOSIE – Je suis vieille. Pas juste agée, pas la soixantaine épanouie mais… vieille. J’avais 6 ans la première fois que j’ai fait ce rêve. Il m’avait rempli d’une joie immense : j’avais la certitude qu’il finirait par se réaliser. Je suis, donc, vieille. Ridée, courbée, fourbue, filtrant avec la sénilité, vivant dans un mausolée de portraits et de disques d’or d’un autre siècle. Mais je reçois un coup de fil de mon impresario : un gala est prévu ce soir ! Toute l’équipe est sur le pied de guerre, la scène a été installée, on n’attend que moi.