Festival de Gerardmer 2021 : Aya et la sorciere, c'est plutôt aie,aie, aie la sorcière !
AYA ET LA SORCIÈRE, la très attendue nouvelle production du Studio Ghibli, troisième long métrage du réalisateur japonais Gorō Miyazaki (fils du légendaire Hayao Miyazaki) a rejoint tardivement le millésime 2021 du Festival international du film fantastique de Gérardmer avec une présentation en séance spéciale exceptionnelle ...
A la vision du film, on se dit qu'il aurait pu rester dans les startings blocks sans que personne n'en soit offensé ...
Aya, bébé abandonné par sa mère à la naissance , est recueillie dans un pensionnat situé dans la campagne anglaise.
Un jour, elle est adoptée par un bien étrange couple de sorciers, détestable et devrait apprendre avec le chat noir de la famille d'utiliser ses pouvoirs magiques pour tenter de survivre .
Avec AYA ET LA SORCIÈRE , labellisé Cannes 2020, le studio Ghibli a amorcé une véritable révolution esthétique qui a de quoi largement décontenancer tant on est loin du Voyage de Chihiro de Princesse Mononoké ou du Chateau Ambulant, autre adaptation d'un roman de Diana Wynne Jones comme c'est ici le cas .
Six ans après le dernier long métrage, Souvenirs de Marnie de Hiromasa Yonebayashi, Ghibli revient sur le devant de la scène avec sa toute première œuvre d'animation numérique 3D.
Aya la sorciere est le premier long du Studio Ghibli à être réalisé entièrement images de synthèses et on ne peut pas dire que cela soit une franche réussite .
Le film de Gorō Miyazaki est au départ un objet destiné à la télévision, et a été diffusé au Japon par la chaîne de télévision NHK d'où un esthétisme général qui fait penser aux heures pas forcément reluisante des matinales de TFou ou de la chaine Nickelodeon
On se croirait , tant au niveau du graphisme que du récit, particulièrement simpliste devant le pilote premier épisode d’une série de télévisé et aucunement devant un long métrage de cinéma et on le regrette ardemment tant l'animation à la main du maestro Hayao Miyazaki .
Déception visuelle et déception narrative- que l'histoire est plate et convenue- pour un film dont les premiers échos entendus au Festival Lumière où le film était présenté pour la première fois s'avérait donc totalement fondés .
On oubliera donc sans hésiter cette malheureuse tentative du studio de s'essayer à la 3 D et on attendra le nouveau long d'un Hayao Miyazaki revenu de sa retraite qui devrait retrouver la 2D de ses origines.
Aya et la sorcière; Gorō Miyazaki
Japon
1h22
★
LE 14 AVRIL AU CINÉMA