Critique cinéma : JUDAS & THE BLACK MESSIAH : L'HOMME QUI A INFILTRÉ LES BLACK PANTHERS !
La cérémonie des Oscars se déroule la nuit prochaine à Los Angeles et compte parmi ses favoris plusieurs films évoquant le racisme aux États-Unis.
Parmi eux : "Judas and the Black Messiah", de Shaka King, une fiction inspirée de faits réels et inédite dans les salles françaises que Canal + diffuse en exclusivité ce soir et qui sera aussi disponible en VOD mercredi prochain.
Notre critique de cet épatant film qu'on aurait bien vu dans les salles de cinéma lors de la réouverture !
Etats-Unis 1968. Discours du FBI :“ Les Black-Panther sont la pire menace pour notre sécurité nationale.Pire que les Chinois, pire encore que les Russes, notre programme de contre-espionnage doit empêcher qu’un Messie noir n’émerge de leur rang, un individu capable d’unir les communiste, les anti-guerre et la nouvelle gauche.”
On comprend qu’avec un programme pareil le Bureau Fédéral est prêt à tout pour surveiller et détruire de l’intérieur le mouvement révolutionnaire qui rêve d’unir black, péquenots et latinos, frères et sœurs opprimés de tout le pays.
Les Black Panther sont en guerre et leur arme c’est le peuple.
Il faut donc surveiller Fred Hampton le charismatique vice président du Black Panthers Party de l’Illinois et quelle meilleure surveillance qu’un indic dans la garde rapprochée. William O’Neil fera l’affaire, petit malfrat en dette avec le FBI, il devient son responsable sécurité. Jusqu’à l’assassinat du leader, dans son sommeil, le 04 décembre 1969.
O’Neil protégé par le FBI, vingt ans plus tard, il donnera une interview à une chaine de télévision, un jour de décembre 1989.
Le 15 janvier 1990 dans la soirée après la diffusion du reportage, William O’Neil se suicidera.
Finalement on en revient toujours au même, il faut trois choses pour faire un bon film, une bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire.
Le destin de Fred Hampton et William O’Neil c’est une formidable histoire pour nous instruire sur le fonctionnement terriblement efficace du Bureau d’Investigation Fédéral. Le FBI pour les Nuls et c’est effroyable.
Un bon scénario donc, une belle reconstitution historique, des acteurs convaincants et investis, formidables Daniel Kaluuya et Jesse Plemons pour un bon film politique et sociologique sur un combat qui ne semble jamais pouvoir se terminer.
On comprend que le combat Black Lives Matters et les images insupportables de George Floyd arrivent de très très loin.
Filmé à l’ancienne, proche des œuvres seventies de Pollack, Pakula ou Lumet, du bon cinoche à l’américaine, comme on l’aime, efficace et plus qu'utile.
JUDAS & THE BLACK MESSIAH est diffusé en première exclusivité sur CANAL+CINÉMA, samedi 24 avril à 20H50 et sera ensuite disponible sur My Canal.
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