Festival du film de Royan : Emily de Frances O’Connor - notre pour/contre
Le biopic que consacre l'actrice réalisatrice Frances O'Connor (Love and Other Catastrophes, Kiss or Kill, I.A. ou Conjuring 2) à l'illustre poétesse anglaise Emily Brontë a tout raflé lors du dernier festival de Dinard.
Il a aussi été présenté en clôture du festival du film de société de Royan il y a 15 jours, et c'est à cette occasion qu'on a pu le découvrir.
Emily de Frances O’Connor raconte la vie imaginaire de l’une des romancières les plus célèbres du monde, Emily Brontë, disparue trop tôt, à 30 ans.
Un voyage initiatique d’une jeune femme rebelle vers la maturité.
Un film qui n'a pas fait l'unanimité parmi nous et sur lequel on se déchire bien avant sa sortie en salles prévue pour le 15 mars 2023.
Cette première réalisation de Frances O'Connor dresse un portrait imaginaire de la célèbre romancière, qui s'avère in fine aussi flamboyant que bouleversant.
Avec ce portrait d’une artiste dont la vie demeure à ce jour assez mal connue, Frances O’Connor s’offre la possibilité d’injecter à la biographie de la mystérieuse Emily toute le romantisme torturé que l’on aurait tendance à lui prêter.
Un éloge de la différence plein d'un lyrisme porté par la photographie sublime de Nanu Segal, qui situe le film quelque part entre Jane Campion et James Ivory.
On aime le fait que la réalisatrice glisse ici ou la pas mal de de références au roman mythique d'Emily Brontë les hauts du hurlevent, avec quelques embardées bienvenues dans le genre fantastique .
Comme souvent Emma Mackey est emballante d'intensité et de fougue.
Un hommage touchant à la légendaire autrice britannique. qui séduira à coup sur les amateurs de cinéma romantique à l'anglaise.
Rédactrice : Isaure D
Désolé mais on a beau le prendre sous des angles différents, cet Émiliy version 2022 n'est pas bon du tout....
Pour paraphraser la série cucul de Netflix, Emily de Frances O Connor on dirait plutot Emily in Dorsey, tant tout nous fait penser à une adaptation de série pour Netflix plus qu'à un film pour grand écran ...
Le romantisme gothique de l'autrice des Hauts de Hurlevent se résume ici peu ou prou à apprendre le français avec le séduisant Pasteur du coin, à courir avec lui au ralenti et sous la pluie en riant à gorge déployée et ç crier " liberté de penser " avec son frère dans la Lande déserte, tout en ayant peur d'être entendue...
Et puis cette volonté que chaque épisode de sa vie soit un marqueur pour son œuvre magistrale future est tout de même un peu scolaire...
On est loin quand même de Jane Campion ou Andrea Arnold, parbleu!
Of course, les paysages anglais et les costumes d'époque sont magnifiques...mais cela ne fait pas un film de cinéma..
Au bout de 50 minutes je criais basta, alors que si on compare avec un autre film historique projeté à Royan, je n ai pas vu passer les deux heures du Caravage de Placido...
Le film d'André Techiné, pourtant tant éreinté lors d'un festival de Cannes en 1979, et bien plus réaliste et plus profond , était bien meilleur!
Rédacteur : Michel D
EMILY ***/ *
en salles le 15 mars 2023
distribué par Wild Bunch
De Frances O’Connor, avec Emma Mackey, Oliver Jackson-Cohen et Fionn Whitehead