CRITIQUE : LAROY, une histoire joyeusement tragique et navrante,
Plusieurs fois récompensé à Deauville, le premier film du "troisième frère Coen" arrive sur nos écrans
Chantage et trahison dans les profondeurs de l'Amérique moche.
Tristes pavillons d'une banlieue de nulle part, motels et bars borgnes et louches et un pauvre type à qui l'on vient d'apprendre qu'il est cocu.
Ray, un petit gars du Texas, qui était si fier d'avoir épousé une ancienne Miss de ce bled perdu.
Amoureux transi d'une étoile qu'il ne peut satisfaire, par un terrible quiproquo, Ray, tout prêt à se tirer une balle dans la bouche, se retrouve dans la peau d'un assassin.
Un assassin débutant avec bientôt à ses trousses, un tueur à gage très inquiétant comme peuvent l'être les tueurs à gage, son commanditaire déterminé, très Paul Bunyan, le bucheron iconique et un détective privé déguisé en cow-boy d'opérette, à moins que ce ne soit l'inverse.
Tu peux bien tenter de leur échapper Ray, mais de toute façon tu es un looser, même pas magnifique, poursuivi par des loosers pire que toi et à ce jeu là, tu ne le sais peut-être pas, mais tout le monde perd.
Une mise en scène implacable et galopante qui se joue de toutes les mythologies pop de l'Amérique, une photographie qui retrouve la beauté cachée des froids et tristes no man's land texans et de formidables acteurs qui ont le talent et le professionnalisme de croire en leurs improbables personnages et en un scénario parfaitement burlesque, sombre et cruel à la fois.
" LaRoy " nous raconte une histoire joyeusement tragique et navrante, mais aussi terriblement ironique et dérisoire, comme la vie, semble nous dire Shane Atkinson, un réalisateur qui marque terriblement les esprits pour son premier essai et un auteur à suivre assurément.
LAROY, depuis le 17 avril 2024 au cinéma
Plusieurs fois récompensé à Deauville, le premier film du "troisième frère Coen".
LAROY, un film de Shane Atkinson, trois fois récompensé à Deauville et film d’ouverture du festival Reims Polar.