La guerrière, Hélene Bukowski : à armes égales?
Direction la mer Baltique pour notre première chronique littéraire de la semaine qui nous plonge en plein cœur d'une amitié étroite, complexe, blessée.
Parce quelle ne supporte plus son quotidien, ,Lisbeth quitte son poste de fleuriste à Berlin ry abandonne son mari et sa fille, abasourdis.
Réfugiée dans un bungalow, sur une plage de la Baltique, elle se remémore une jeunesse douloureuse et retrouve par hasard «la Guerrière ». Les deux femmes, qui se sont rencontrées à l’armée avant que Lisbeth ne mette fin à sa carrière militaire, peuvent raviver le passé sans faire ressurgir de trop grandes blessures?
Après les dents de lait, intrigante dystopie, le nouveau roman de la romancière allemande Hélene Bukoswki ( aucun rapport avec le grand Charles) raconte l'histoire particulière de deux femmes qui naviguent dans un monde menaçant et violent, montre une image méconnue des femmes dans l'armée
Un récit implacable sur les violences que nous exerçons sur les autres et celles que nous subissons.
Hélène Bukowski nous parle de deux trajectoires, deux amitiés qui se repoussent et se rapprochent dans un seul et même élan.
Une amitié où les armes ne sont pas toujours égales en fonction de nos chances et de nos parcours de vie.
Faite d'évocations très visuelles et de phrases précises et concises, le ton du livre, abstrait et visuel, est assez unique en son genre. Un récit profond et bouleversant sur la résilience et l’amitié féminine.
« La Guerrière » de Helene Bukowski, traduit de l’Allemand par Elisabeth L. Guillerm. Éditions Gallmeister, 304 pages, 22,90 Euros.