Le Nanar de la semaine,: ABIGAIL: quand le cinéma d'horreur vire à la cata
Un groupe de malfaiteurs décide de kidnapper la fille d'un riche homme d'affaires, mais quelque chose cloche, celle ci se révèle vite être un vampire. Le pitch de ce Abigail en salles depuis hier est vraiment con, et je vous rassure le film l'est encore plus.
Le pire c'est que trois quart des productions américaines d'horreur et pas que, fonctionne avec cette recette digne du plus mauvais fastfood, mais bon avec un peu de fatigue, d'alcool, ou de stupéfiants dans le cerveau on peut réussir à passer un moment pas trop désagréable, mais pas surprenant car cette recette marche bien et c'est ça le problème, pourquoi changer quelque chose de pourri si cela fait des gros chiffres ? J'ai quand même l'espoir et l'impression que le public se réveille petit a petit et prend conscience qu'il faut arrêter de nous servir la même soupe fade a chaque fois.
Mais ce n'est pas le pire du film.
Le pire c'est le twist, gâché tout simplement a cause de l'affiche des bandes annonces et du synopsis qu'on peut trouver un peu partout sur internet alors que les 40 premières minutes ne révèlent pas ce petit détail, qui est tout simplement la plus mauvaise idée que le réalisateur ait eu. Tout d'abord parce que avec la base du film c'est a dire la première moitié on pouvait par exemple en faire un slasher, ou bien un film de vengeance a la Taken où le père viendrais buter tout ce beau monde, ce qui me réjouirait au plus haut point tant ils sont insupportables a tous les étages, ou alors adopter un mood whodonit a la knives out.
Mais non, le réalisateur a choisit de polluer son film avec la pire créature type monstre de cinéma qui soit, c'est a dire les vampires. J'ai toujours détester les films de vampire qui sont, selon moi, les monstres des bourgeois par excellence, et ce côté monstre milliardaire ado avec la peau toute lisse, tout droit sortie d'un téléfilm disney Channel m'a toujours agacer, et le seul vrai bon film de vampire, on va pas se mentir, c'est hôtel Transylvanie bien évidemment,
Cependant il y a quelques mois sortait vampire humaniste cherche suicidaire consentant, qui nous offrait le luxe de modifier l'image du vampire coincé, amenant quelques chose de plus humain, plus réaliste, plus drôle et plus touchant. Avec Abigail, j'avais de l'espoir pour qu'on sublime encore une fois l'image du vampire.
Et bah pas du tout, c'est nul de bout en bout, bourré d'incohérences et de raccourci scénaristique car le réalisateur s'est sûrement dis que les personnes qui iraient voir cette daube n'aurait pas assez de neurones dans la matière grise pour s'intéresser de près ou de loin a l'intrigue. Et encore si c'était que ça ça irait, je vois parfois des merdes en termes de scénario mais qui se rattrape a la mise en scène, ou alors avec un parti pris assez atypique, ou alors avec du bodyhorror bien gore, bien cracra qui me fait beaucoup marrer.
Ici tout est raté et même les quelques scènes de morts ou les deux trois idées intéressantes trouvé sont tout de suite coupé par Peter qui s'enfonce une écharde dans le doigt, ou alors Dean draguer lourdement une meuf.
Le film ne prend jamais son temps donc ne réussit jamais a imposer une ambiance, essaye 10 minutes puis répare de plus belle avec une blague de beauf ou alors un jumpscare qu'on sentait pas du tout mais alors pas du tout arriver.
Bref le film est détestable sur tout les point mais ça sert a rien de s'attarder sur de la daube, ça ne fait que la rendre importante, heureusement qu'il reste des réalisateurs qui se soucient vraiment de leurs films et du cinéma de genre en général
N'allez pas voir ce bousin, allez plutôt vous mater le dernier mad max, il en vaut bien plus la peine.
Rédacteur : Lucas, 18 ans