Critique- Here de Bas Devos : mélancolie et luminosité douce
Stefan, après avoir vidé son réfrigérateur avant de partir en vacances, offre une soupe et son amitié sincère à toutes les personnes qu'il connaît.
La vie, bonne fille, devant une telle bienveillance, se devrait de lui rendre tout cela.
Levé de soleil sur un quartier de Bruxelles oublié des touristes.
Un ouvrier du bâtiment qui se prépare à rentrer en Roumanie pour visiter sa famille croise une chercheuse d'origine asiatique qui étudie les mousses et lichens dans la forêt toute proche.
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HERE - Bande annonce from JHR Films on Vimeo.
De l'infiniment grand des bâtiments en construction à l'infiniment petit des organismes multicellulaires de nos sous bois, deux mondes se rencontrent dans le temps suspendu d'un début de vacances.
Mélancolie tendre entre plusieurs solitudes sous la luminosité douce et tamisée des frondaisons et la lumière vive et crue des néons d'un restaurant chinois, c'est un amour simple et quotidien qui est peut être en train de naître.
Certes, le film n'a pas vraiment de cadre narratif digne de ce nom, et pourrait sembler anecdotique de prime abord, mais ce beau film fragile et contemplatif fera assurément un bien fou aux cinéphiles qui tentent l'aventure.
Here
De Bas Devos