Rentrée littéraire 2024 : Magali, CARYL FEREY revient sur un féminicide tristement connu
L’affaire Magali Blandin : histoire d'un désastre familial.
Février 2021, Magali Blandin disparaît. Un mois plus tard, son cadavre est découvert dans le bois de Boisgervilly (Ille-et-Vilaine), à proximité de son domicile. Mère de quatre enfants, Magali a été assassinée par son mari.
Le corps sans vie de Magali Blandin, a été découvert en février 2021 à deux kilomètres du domicile de son mari. Lors de sa garde à vue, Jérôme Gaillard a reconnu l'avoir tuée avec une batte de base-ball le 11 février et l'avoir enterrée. Cela faisait plusieurs mois que son mari avait imaginé un stratagème pour tuer sa compagne, dont il était séparé depuis septembre, allant jusqu'à payer des hommes pour le faire. "Il ne supportait pas qu’elle le quitte" explique son avocat. Ses parents étaient aussi impliqués. Elle avait pourtant porté plainte pour violences conjugales mais cela a été classé sans suites...
Venant de la même bourgade bretonne que Magali, le grand auteur de polar Caryl Férey se penche sur ce féminicide aux ramifications multiples pour comprendre et ne pas oublier,...
A Baz art, on a quelques temps pensé, notamment après avoir lu son excellent roman Zulu, que Caryl Ferey vivait en Afrique du Sud et était un auteur étranger avant d’apprendre qu’il avait grandi en Bretagne et plus particulièrement à Monfort sur Meu, en plein centre de l'Ile et Vilaine tristement célèbre depuis ce fait divers terrible.
Loin du polar international qui l'a fait connaitre , Caryl Férey s'essaie ici à un texte plus intime autour du village de son enfance.
Cette introspection possède un charme évident même si ceux qui connaissent déjà le fait divers n'apprendront rien de vraiment croustillant.
Un roman qui n'atteint pas la force de certains romans d'un Philippe Jaenada mais qui mérite quand même la lecture.
Parution le 22 août 2024 chez Robert Laffont
Je viens de Montfort-sur-Meu. Oui, ça en bouche un coin. Je le claironne volontiers dans les salons littéraires ou, mieux, à la télévision quand on m'invite. Les autres auteurs ont d'ordinaire un petit sourire condescendant, tiens, un plouc, et la plupart du temps ne comprennent à peu près rien à ce que je raconte : je me mets à parler « en breton », comme on dit entre nous, du français avalé trois fois dans le chouchen et qui en ressort par onomatopées, presque par miracle et défaut d'articulation.