Critique- Dreaming Walls : Chelsea Hôtel, derniers sursauts
Hôtel long séjour, construit en 1883, le Chelsea Hôtel au début du XX ème siècle devient un pur produit de New-York et de sa vie culturelle et contre culturelle bouillonnante.
Écrivain, poète, cinéastes, philosophe, peintres, artistes en tous genres et de tous les genres ont vécu là.
Petite liste non exhaustive, de Mark Twain à Arthur.C.Clark en passant par Sartre et Beauvoir, Tennessee Williams ou Kerouac, de Stanley Kubrick à Milos Forman sans oublier Anoï Jane Fonda ou Elliot Gould, pour la musique ses murs ont entendu les cris de chat de Janis Joplin et la pure tessiture de Joan Baez, les scènes de ménage de Frida Khalo et Diego Rivera résonne encore dans la cage d'escalier, mythique décor de nombreux clips.
"Dreaming Walls" nous raconte les derniers sursauts de vie artistique de cet immeuble de douze étages au cœur de Manhattan. Gentrification versus contre culture mythologique. Au milieu des gravats, une poignée d'irréductibles locataires résistent encore pour empêcher le Chelsea hôtel de devenir un hôtel de luxe. Combat perdu d'avance mais qui dure depuis des années.
Belles et touchantes rencontres de vieux artistes, véritable mémoire vivante de l'énergie propre à la Grosse Pomme. Un document à fleur de peau, d'une époque et d'un lieu dans la ville qui ne dort jamais et qui pourtant nous fait rêver.
28 août 2024 en salle | 1h 20min | Documentaire
De Maya Duverdier, Joe Rohanne
|Par Joe Rohanne, Maya Duverdier