LA MÉLANCOLIE DE TAKUYA KATŌ: quand trop de retenue tue l'émotion
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Le point de départ de la Mélancolie, long métrage du japonais Takuya Kato, en salles depuis mercredi dernier, est des plus classiques : la femme, le mari et l’amant un triangle de boulevard, que la mort de ce dernier vient contrebalancer
Hélas, comme parfois avec le cinéma japonais, le film use d'un minimalisme un peu trop radical pour conter ce qui est une histoire de deuil et de détresse conjugale.
Evidemment le récit est avant tout psychologique et intime mais la réflexion sur la société japonaise au sein de laquelle la retenue dans les sentiments est censée faire partie des conventions clignote à plein feux ..
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Chaque personnage ne peut s’exprimer pleinement que dans le déni et l'absence de dialogue et de tension à part à la toute fin laisse le spectateur, qui aurait tant voulu compatir à ce mélodrame, un peu sur la route et l'œil un peu trop sec .
On sera néanmoins touchés parfois par la souffrance de Watako, joliment incarnée par Mugi Kadowaki, mais on aurait apprécié qu'elle déborde parfois du cadre de départ.
Trop en retenue, le film de Takuya Katô est joliment mis en scène entre plan séquence, plans large et plans fixes, mais sur un sujet proche, le traitement de When the light breaks, le quatrième long-métrage de Rúnar Rúnarsson, vu à Cannes et qui sortira en décembre en salles est autrement plus excitant et émouvant.