En tongs au pied de l'Himalaya: critique du film de John Wax
Réalisée par John Wax, En tongs au pied de l’Himalaya est l’adaptation sur grand écran du seul en scène éponyme joué et écrit par Marie-Odile Weiss, comédienne et mère d’un enfant autiste, dont le titre s’impose comme une métaphore des challenges à relever.
Dans son seule en scène En tongs au pied de l’Himalaya, Marie-Odile Weiss témoigne de la transformation qu’elle a vécue en tant que mère d’un enfant autiste. Et déclare à celui-ci son amour. Marie-Odile Weiss dit sa transformation, son ouverture progressive à l’Autre, en particulier celui que la société rejette à ses marges.
Avec franchise et autodérision, elle nous raconte le bouleversement face au diagnostic, l’impuissance parfois, mais aussi les grandes joies des toutes petites choses, et nous livre un récit intime et tendre, une déclaration d’amour d’une mère à son fils.
Elle déconstruit aussi certains clichés véhiculés sur l’autisme et la neuroatypie en général, et l’on rit beaucoup dans ce seule en scène nécessaire, émouvant et lumineux,
Pilote de cette adaptation , quelqu’un qu’on n’attendait pas forcément dans ce registre pour le coup réellement émotionnel : John Wax, le co-réalisateur de Tout simplement noir avec Jean- Pascal Zidi. Mais Wax est ami avec Marie-Odile Weiss, et a eu envie de porter sur grand écran ce récit d’une reconstruction peuplée d’obstacles a priori insurmontables .
Dans un contexte familial et professionnel difficile, Pauline, interprétée par l’étincelante Audrey Lamy, doit rester attentive à Andrea, son fils autiste.
La gaieté et la tendresse général donnent au récit toute sa puissance. Le film vaut énormément aussi pour son actrice principale : Audrey Lamy, jusqu'alors plutôt connue pour son potentiel comique, vraiment touchante et formidable est ici dans son meilleur rôle.
En tongs au pied de l'Himalaya
13 novembre 2024 au cinéma / durée 1h33
Un film de John Wax avec Audrey Lamy, Nicolas Chupin de la Comédie Française, Eden Lopes, Naidra Ayadi, Benjamin Tranié, Jean-Charles Clichet...