ANIMALE d'Emma Benestan : notre critique pour/contre du film
Animale d’Emma Benestan sort en salles le 27 novembre 2024
Le film s’inscrit dans une mouvance, actuelle du cinéma francaise celle qui puise à loisir dans le fantastique et le cinéma de genre pour servir son propos social ou politique dans la foulée du Règne animal (Thomas Cailley) ou de Vermines (Sébastien Vaniček)
C'est peu de dire que le film a divisé la rédaction :
Nejma s’entraine dur pour réaliser son rêve et remporter la prochaine course camarguaise, un concours où l’on défie les taureaux dans l’arène. Mais alors que la saison bat son plein, des disparitions suspectes inquiètent les habitants. Très vite la rumeur se propage : une bête sauvage rôde…
A la manière du Règne Animal et plus récemment encore de Mi Bestia, le passage à l’âge adulte s’illustre ici par la transformation physique et corporelle, teintée de body horror.
Il s’avère, en réalité, que c’est Nejma qui se transforme petit à petit en bête - on ne vous révèle rien, on le comprend très rapidement.
Elle se réveille, sans souvenir, après une nuit passée dans le paysage crépusculaire du marais, sous le toisement des taureaux aux airs de Minotaures, et remarque des changements sur son corps.
Outre son ancrage sociographique passionnant car peu représenté au cinéma, le film réussit instantanément à capter la rétine.
Puisant naturellement dans l’imagerie du western, Emma Benestan dont on avait déjà bien aimé le premier long métrage Fragile, filme la Camargue comme un espace hors du temps, où la vie s’écoule au rythme des bêtes.
Le travail de Ruben Impens (chef opérateur sur Les huit montagnes notamment) sur l’éclairage et la photo participe énormément à la réussite plastique du film. On aime ses cadres composés tour à tour chaleureux ou suffocants, faisant la part belle à la folle cinégénie de ce décor naturel.
Rédacteur Filou Bazart
Animale sur le papier, ca intrigue mais à l'écran, c'est une catastrophe....sortir un film pareil en salle c'est du suicide, c'est à peine convenable pour une soirée France 3 région....
Si vous aimez La Camargue, les taureaux, la testostérone, les œstrogènes, les chansons à boire, et l'accent de Vincent Moscato, ce polar en manade est pour vous.
Mais sinon je crains que cette histoire de taureau-garou risque de ne pas intéresser plus loin que Saint-Martin de Crau, Arles et les Saintes-Maries-de-la-Mer....
Vraiment désolé car les films de genre français restent assez rares et l'on aimerait vraiment encourager le projet , mais à l'impossible nul n'est tenu.
Oulaya Amamra s'en sort à peu pres mais les autres comédiens annonnent leur textes sans qu'on y croit une seconde..
une drôle d'impression d'avoir perdu du temps ;-) :-))
Michelio