François Truffaut La passion des seconds rôles
Cent portraits d'acteurs ou une histoire du cinéma.
Une scène, ou deux, quelques répliques, parfois juste une apparition, mais toujours importantes, de celles qui font avancer le scénario ou qui offrent une respiration poétique ou "capitale" dans le film. Mais qui étaient ils et que sont devenus les seconds rôles du cinéma de François Truffaut ?
Une question que les cinéphiles ne peuvent se poser que pour l’œuvre trufaldienne. En effet le cinéaste à toujours considéré la distribution du moindre petit rôle d'une importance première dans toute son œuvre. Pour Truffaut, un tournage est un moment d'une grande intimité familiale, il fera toujours tout son possible pour que chacun se sente le mieux considéré, du plus simple technicien au moindre figurant.
Qui se souvient que c'est le tout jeune Serge Moati, devenu le réalisateur que l'on sait, qui annone un poème de Jean Richepin juste avant que les parents d'Antoine Doinel fassent irruption dans la classe.
Jean Dasté, le fondateur de La Comédie de Saint-Etienne, sera le médecin psychiatre qui laisse le professeur Itard s'occuper de Victor l'enfant sauvage, mais sera aussi le dermatologue badin qui annonce à L'homme qui aimait les femmes, qu'il a contracté une blennorragie et, plus dramatique, sera le rédacteur en chef du journal dans lequel écrit Julien Davenne, le morbide héros de La Chambre verte.
Qui se souvient que Philippe Léotard et Nathalie Baye, alors en couple, feront leur premier film avec Truffaut ?
Et Michel Lonsdale, le veule et réac mari de Delphine Seyrig, femme et apparition dans la série des Doinel, et Jean-François Stévenin, l'instituteur humaniste de L'Argent de poche, et Claude Rich et Jean-Claude Brialy fugaces, mais très importantes, apparitions dans " La mariée était en noir ". Pourquoi, comment ont-ils rencontré la " Truffe " ?
Voila pour les plus connus, mais ils sont cent et il reste encore tant de choses à découvrir dans ce formidable bouquin absolument indispensable à tout cinéphile digne de ce nom.
Osons la métaphore pâtissière pour parler du livre d'Armand Hennon. " François Truffaut La passion des seconds rôles " est un mille feuilles crémeux, onctueux et gourmand dans lequel le cinéphile épicurien va mordre à pleine dents, en se pourléchant les babines tout au long de la lecture et longtemps après.
Truffaut, l'homme qui aimait les actrices et les acteurs, qui les choyait même dans les plus petits rôle, parfaitement écrits.
Près de cinq cents pages et une somme d'anecdotes, d'informations "capitales" sur toute la filmographie de François Truffaut et sur tout le cinéma de la deuxième moitié du vingtième siècle.
Un livre absolument indispensable, et c'est le lecteur " Des Correspondances" chez Hatier, de " Hitchcock/Truffaut ", de la biographie de Toubiana et de Baecque chez Flamarion et de toute la bibliographie du " patron " de la Nouvelle Vague, de la plus anodine à la plus importante, qui vous le répète...
L’exhaustivité, le caractère encyclopédique, le sérieux conjugué à la
passion, sans oublier le goût du partage, font de cette entreprise une réussite
fondée sur la connaissance, la curiosité et la générosité
François Truffaut, la passion des seconds rôles
Auteur : Armand HennonPréface de Serge ToubianaFormat 13x21, 460 pages100 photogrammes des filmsISBN 978-2-36716-433-5 (broché)ISBN 978-2-367816-439-7 (luxe, cartonné + jaquette, cahiers cousus ...
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