Mémoires d’un corps brûlant [critique]
Dans Mémoires d’un corps brûlant en salles ce mercredi, la réalisatrice costaricaine Antonella Sudasassi Furnissa combine fiction et docu pour raconter l’oppression sexuelle subie par les femmes au fil de leurs vies comme la joie de la libération
Mémoire d'un corps, mémoire d'une vie de femme comme un bilan. Fillette, jeune fille, jeune mariée, jeune mère puis femme au foyer, c'est à dire plus rien, si ce n'est la violence domestique.
" Qu'as tu fait pour éveiller ces instincts chez ton cousin ou chez ton oncle ? " , " Tu as dû faire ta séductrice ? ", Qu'as tu fait pour que ton mari te frappe ? "
Ignorance, brutalité et culpabilité, tenir bon puisque c'est ta croix. Mais tenir bon, à quoi bon.
Bilan d'une vie de femme où, tout à coup, l'arrivée d'un automne ensoleillé va éloigner puis effacer les saisons en enfer.
Nourris de nombreux témoignages de femmes nées dans les années cinquante qui ont vécu, l'ignorance, la soumission, puis la révolte, et enfin la liberté. Témoignages crus et sans tabou en voix off, mais vrais acteurs et formidable mise en scène originale et parfaitement maitrisée.
Portrait d'une battante, d'une rescapée. Portrait d'une femme victorieuse, " Mémoire d'un corps brulant " est plus qu'un docu-fiction, c'est un film de cinéma, beau et poignant, tout simplement.
Mémoires d'un corps brûlant, en salles ce 20 novembre 2024