[CRITIQUE] Les esprits libres : jouer au théâtre à en perdre la tête...
J’avais envie de proposer un autre regard sur la maladie d’Alzheimer et son accompagnement non pas de manière théorique mais en racontant une histoire belle, intense, et porteuse d’espoir dans laquelle chacun peut se projeter. Recréer du lien entre les gens et du possible dans l’imaginaire collectif !
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" J'habite à coté, mais je ne sais pas de quel coté..."
Vivre ensemble quinze jours, loin de leur Ehpad de La Celle Saint Cloud, dans une grande maison non médicalisée, musique, théâtre et poésie au programme, un sacré pari pour l'équipe soignante et leur patients atteint de la maladie d'Alzheimer.
Quinze jours de dramathérapie, de proximité affective pour vivre ensemble des moments de vie quotidienne suspendus.
Questionnement de la réalité dans des jeux de rôles entre délire et certitude et des dialogues rendus poétiques, drôles et surréalistes par la maladie.
De beaux instants de communion entre soignants et soignés que la caméra de Bertrand Hagenmüller capte avec empathie et tendresse.
" Les esprits libres " est le véritable témoignage d'une aventure qui a fait l'objet d'une étude scientifique révélant une nette amélioration de la santé globale des patients et de la qualité de vie au travail des soignants.
Après " Prendre soin " en 2019 et " Première Ligne " en 2022, " Les esprits libres "est le dernier volet de la trilogie que consacre le réalisateur à l'accompagnement de la maladie d'Alzheimer.
Pour l'anecdote, Didier un patient, n'est autre que le père de Guy-Manuel de Homen-Christo, l'un des deux Daft Punk.