[CRITIQUE] LES RÊVEURS: Isabelle Carré, le mental c'est la santé
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On se souvient il y a quelques années de l'entrée remarquée en littérature pour la très discrète comédienne française Isabelle Carré qui nous plongeait dans son enfance un peu décalée, entre une mère lasse et border line et un père désigner qui avouera son homosexualité tardivement dans un geste libérateur
Isabelle Carré nous prenait par la main dans ce roman pour nous guider sur le fil de sa vie.; un fil tout en délicatesse tissé de souvenirs de sa famille pas comme les autres. Le film du même nom, qu’elle a elle-même réalisé, développe une partie en particulier du roman, ce moment le plus dramatique de son adolescence.
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À 14 ans, après avoir vidé l’armoire à pharmacie familiale, elle s’est retrouvée plusieurs semaines internée avec d’autres jeunes dans un service de pédopsychiatrie de l’hôpital Necker, à Paris. Avec la tour Montparnasse pour seul horizon.
Par son beau travail sur le son et les couleurs, la primo cinéaste fait renaître des sensations de son enfance qui nous touchent, tout en faisant écho aux difficultés des ados d'aujourd'hui.
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On pense parfois à un film américain méconnu, Une vie volée de James Mangold qui enfermait aussi de jeunes adolescents aux rêves trop grands pour cette société sclérosée.
Tessa Dumont Janod, jeune actrice débutante, interprète avec une grande sensibilité l’adolescente fragile qu’isabelle Carré était à 14 ans.
Mine de rien, sans qu'il soit jamais didactique ( on échappe toujours au coté des fameux films Dossiers de l'écran de notre enfance) son film alerte aussi sur la dégradation actuelle de la santé mentale des jeunes, et la crise de la pédopsychiatrie, notamment par des données au générique de fin*…
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Mais le film n'est certainement pas de veine sombre et nihiliste, il ressemble même beaucoup à sa réalisatrice avec cette foi inaltérable presque candide parfois en l'être humain, un optimisme et cette volonté de mettre de l'espoir et de la douceur dans les relations humaines.
Un film à la fois révoltant et plein d'espoir.
Et les mots de Zaho de Sazagan qu'on entend à la fin du film (" il ne faut pas avoir peur d'être sensible, car être sensible c'est être vivant") résume bien la portée générale de ces rêveurs.
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Adaptation du roman "Les Rêveurs" d'Isabelle Carré, paru chez Grasset et ayant reçu le Grand prix RTL Lire en 2018.
le 12 novembre au cinéma
D'Isabelle Carré, avec Isabelle Carré, Tessa Dumont Janod, Judith Chemla, Alex Lutz.
Découvrez en avant-première lundi 3 novembre au cinéma le Comoedia Les rêveurs, un film de et avec Isabelle Carré, au cinéma le 12 novembre
« 246, c'est le pourcentage de hausse du nombre de jeunes filles entre 10 et 14 ans hospitalisées en psychiatrie depuis quinze ans, pour la plupart pour tentative de suicide. Un jeune sur deux ne peut pas être suivi par manque de moyen et de place ».
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