Un chat potté un peu paresseux
Travaillant pendant toute cette première semaine des vacances, je n'ai pas la possibilité d'emmener mon fils pour des sorties culturelles, comme j'ai l'hbaitude de le faire. Du coup, j'en ai profité pour le faire le week end dernier, et je l'ai notamment conduit au cinéma pour l'emmenner voir un des dessins animés phares de cette fin d'année, Le Chat Potté.
Le Chat potté, tous les fanas du cinéma d'animation le connaissent, depuis une dizaine d'années. En effet, le félin au chapeau et aux bottes légendaires étant un des personnages préférés des spectateurs des épisodes de la franchise Shrek dans laquelle il apparait, à partir du second épisode, et il avait même la facheuse tendance à voler la vedette à l'ogre vert. Il était donc normal que les studios Dreamworks décident d'inventer un film dont il serait le personnage principal.
L'histoire nous entraîne d'ailleurs bien avant sa rencontre avec Shrek (à qui il n'est jamais fait allusion dans le film), puisque l'intrigue (constituée d'un long flash back à la moitié du film) va même nous ramener à ses origines et à son enfance passé dans un orphelinat, là où il fera la rencontre d'un Oeuf, un dénommé Humpty qui deviendra son meilleur ami... puis son pire ennemi.. puis de nouveau son meilleur ami, puis,ect...
D'ailleurs, le personnage de l'oeuf est pour moi une des grosses faiblesses du film car on ne croit pas à ce personnage ( et pourtant un oeuf qui parle et qui sympathise avec un chat, on pouvait y croire), on ne comprend pas ses motivations (déja moi j'avais du mal alors mon fils était encore plus largué), et surtout il est affreusement laid. C'est tout le contraire du chat potté, qui lui est quand meme bien mis en valeur au niveau de l'animation et de ses dialogues.
Et son duo avec la chatte Kitty Pattes de Velours offre les meilleurs moments du film, notamment une bataille de danse au début du film, un moment particulièrement joussif dont le film nous offre hélas trop peu. L'autre moment de bravoure du film est lorsque le haricot magique pousse et nous dévoile un monde féérique où les poussins pondent des oeufs d'or, là on est un peu chez Tim Burton. Et concernant la 3D, comme pour le Monstre à Paris, elle ne m'a pas semblé superflue, comme pas mal de détracteurs de la 3D le pensent, elle apporte ici une profondeur de champs et une vraie beauté aux paysages, notamment dans ce monde magique de l'Haricot Magique
Mais hélas, l'intrigue m'a vraiment paru trop brouillonne pour que le plaisir soit total, et les personnages secondaires pas assez savoureux.
Bref, je suis sorti avec l'impression que les auteurs du chat ont trop joué sur l'image positive qu'avait le chat potté , sans vraiment exploiter à fond des aventures digne de ce nom. Pas infamant, juste un peu chat-gris-nant :o)