Cyril Mokaiesh,un communiste en devenir!!!
Et si on parlait un peu de grands sujets dans ma rubrique des "trésors cachés de la chanson français"? Entre cette rubrique là et les chanteurs que j'ai mis en avant dans le cadre des concours singles cloturés la semaine passée, j'ai bien souligné mon versant cucul la praline sentimental, il est donc plus temps que je vous dévoile un peu l'autre...
Ben oui, quoi, l'amour, les grands sentiments, c'est bien beau, mais il est parfois salutaire que je mette de coté mon versant fleur bleue pour aborder des artistes et des des thématiques un peu moins intimistes.... la politique et les idéologies, par exemple, ca vous tente pas?
Oui, super!!!! Alors dans ce cas, j'aimerais vous faire découvrir, si ce n'est pas déjà fait, un artiste de moins de 25 balais qui est apparu l'an passée dans les médias, et que certains n'ont pas manqué de désigner comme le fils spirituel de Léo Férré et de Jacques Brel réunis, rien que cela : il s'agit de Cyril Mokaiesh...
En 2008, Cyril Mokaiesh était le leader d'un groupe de rock en français lettré, portant son nom. Les choses sont allées très vite : un premier album cinglant et prometteur, des concerts de la même trempe, puis des vues qui divergent qui aboutissent fatalement à une rupture à l’amiable.
Cyril Mokaiesh, leader aux envies trop amples pour tenir dans les coutures étroites du rock, admirateur de Ferré, Brel ou Barbara, aura voulu mieux coordonner sa musique avec ses goûts personnel.
C'est ainsi que 3 ans plus tard,il réapparait sur le devant de la scène avec un EP de 5 titres qui fait sensation, avec notamment ce single, Communiste, exalté et à la prose si intelligente.
Ca les perdra
De mondialiser l'injustice
D's'en asperger de bénéfices
Ça les perdra
De cocooner le patronat
De « bouclieriser » l'élite
Sans même connaitre le refrain et le titre qui ne laisse plus aucun doute sur la couleur politique du bonhomme, on sait ici dès les premiers couplets qu'on a affaire à de la chanson de gauche engagée, entre Férré et Renaud, et comme on en voit rarement dans la chanson française.
Lyrique, flamboyant, exalté, subjectif, avec ce qu'il faut d'auto dérision et de hauteur de vue, ce titre, prélude à un album tout aussi absolu Des rouges et des passions, est un de mes morceaux préférés de 2011, et je vous laisse donc avec lui en ce premier vendredi d'octobre.