LES PORTES DE LA NUIT ; un grand film oublié de Carné en version restaurée
En 2017, Pathé poursuit la restauration de son catalogue et laisse présager une nouvelle année riche en patrimoine. Deux nouvelles éditions DVD/Blu-ray rejoindront la collection des films restaurés le 29 mars 2017: Les sorcières de Salem et Les Portes de la nuit dont on va parler en premier lieu .
Critiqué lors de sa sortie au cinéma en 1946, mais devenu depuis un film incontournable du duo Carné/Prévert, Les Portes de la nuit s'apprête à renaître une nouvelle fois suite à un minutieux travail de restauration et à une édition DVD/Blu-ray riche en suppléments.
À découvrir en DVD, Blu-ray et VOD le 29 mars 2017 dans une version restaurée qui redonne toute sa place et sa splendeur à ce grand film de patrimoine.
En effet, ce film est bien meilleur que la réputation qu'on lui avait faite à l'époque : "Les portes de la nuit” de Carné un film maudit qui a couté cher et n’a pas eu le succès escompté: 3 000 000 d’entrées tout de même et une chanson qui a tout de suite fait le tour du monde, mais comparé au film précédent de Carné, “les enfants du paradis”, critiques et public ont été déçus.
Après dix années d'une collaboration fructueuse qui a vu éclore des grands classiques du cinéma français, Les Portes de la nuit est le dernier film où sont réunis les dialogues poétiques de Jacques Prévert et les images parfaitement travaillées de Marcel Carné. En dépit d'une collaboration brillante (Drôle de drame, Le Quai des brumes, Le jour se lève, Les Visiteurs du soir, Les Enfants du Paradis), le dernier Carné/Prévert a été plutôt mal accueilli à sa sortie.
Yves Montand , alors tout jeunot, considérait que ce film lui a fait perdre dix ans de carrière, il ne se fit remarquer au cinoche que 7 ans après , avec le génial”Salaire de la peur”.
Aujourd'hui, Les Portes de la nuit est bel et bien considéré comme le dernier des « grands films » de Marcel Carné. Il s'agit aussi de la dernière incarnation de ce que l'on appelle le réalisme poétique, ce courant typique du cinéma français des années trente
« C’est une chanson qui nous ressemble, toi qui m’aimais, moi qui t’aimais……….Mais la vie sépare ceux qui s’aiment tout doucement sans faire de bruit……. »
C’est surtout la chanson qui va rythmer le destin de Malou et Jean, tragique forcément tragique puisque nous sommes chez Carné et Prévert, les champions de la tragédie, réaliste et poétique.
Restrictions, marché noir, résistants et collabos dans les temps troublés de l’après-guerre et Paris de Barbès au canal de l’Ourcq comme personnage principal.
« Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi……. »
Un magnifique noir et blanc, Serge Reggiani, Yves Montand, Jean Vilar tout jeunot, l’accent parigot de Raymond Bussières, les décors d’Alexandre Trauner, les dialogues de Prévert, une réédition immanquable pour réhabiliter ce film mal aimé.
Et surtout n’oubliez pas qu’il n’y a pas de vieux films, il n’y a que des films que l’on n’a pas vu.
Les Feuilles Mortes dans Les Portes de la nuit (1946) - Yves Montand & Jean Vilar
LES PORTES DE LA NUIT Édition DVD/Blu-ray Version restaurée 4K à partir du négatif original sous la supervision de Pathé Disponible le 29 mars 2017 :
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